Economie

Consommation : Billet : Honte d’hier, luxe d’aujourd’hui

Demander, hier, un crédit à quelqu’un était une honte. Non seulement pour soi-même, mais également pour son entourage. Aujourd’hui, ce «déshonneur» n’est plus qu’un simple mauvais souvenir. Le crédit est devenu un produit comme d’autres. Un produit que l’on consomme pour pouvoir consommer ce qui était, autrefois, inaccessible. Ou encore un moyen pour se permettre de payer le luxe. Il faut dire que les temps ont changé. Les mentalités aussi. On n’est plus dans l’ère du strict minimum, valeur communiste. Avec la chute du mur de Berlin et la naissance du mastodonte du commerce international, plus connu chez les décideurs politiques sous le nom de la mondialisation, la tendance est à la grande consommation.
Désormais, les besoins et les produits n’ont plus de frontières. Le développement des techniques de marketing aidant, de nouveaux besoins ont vu le jour : les besoins psychologiques. Chez nous, cela est certes venu un peu en retard, mais l’impact est énorme. Aujourd’hui, tout est au crédit : voyage, fête, auto, appart, PC, prêt-à-porter, meuble, électroménager…Même ce qui est interdit par la religion peut faire l’objet de crédit. Il y a quelques années, le créneau du crédit à la consommation était encore vierge. Car le risque était grand. Grand ? Car le pouvoir d’achat du consommateur était très limité. Les capacités de remboursement aussi. Accorder un crédit était une équation à plusieurs variables. Un casse-tête. En dépit de tout cela, certains opérateurs ont pris le risque d’anticiper. Au début, ils se comptaient sur le bout des doigts. Et ils ont fait une fortune. La libéralisation des prix, la concurrence, la multiplication des offres,…sont autant de facteurs venus faciliter l’implantation de nouvelles sociétés de crédit à la consommation.
Aujourd’hui, ils sont plus de trente acteurs à se partager le marché. Même les banques, qui étaient réticentes, ont fini par investir le marché en créant leurs propres filiales.
Certes, elles sont venues sur le tard, mais se sont vite rattrapées grâce à leurs réseaux, leurs savoir-faire et leur techniques commerciales agressives. Si les sociétés de crédit à la consommation réalisent, aujourd’hui, des chiffres d’affaires à suer, il n’en demeure pas moins que la plupart de leurs clientèles, petits boulots, petits budgets, peinent à arrondir leur mois.

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