Améliorer la capacité d’adaptation de la population des zones oasiennes face aux impacts du changement climatique.
Tel est l’objectif du projet d’adaptation aux changements climatiques des zones oasiennes (PACCZO) qui arrive à son stade d’évaluation finale. En effet, l’Agence pour le développement agricole (ADA) planche sur l’évaluation de ce projet dans le cadre de l’accord du prêt signé entre l’agence et le fonds d’adaptation. Cette initiative inclut un don de 9,97 millions USD pour la mise en œuvre du Projet d’adaptation aux changements climatiques dans les zones oasiennes (PACCZO). Sur le plan organisationnel, le projet est exécuté par l’Agence pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA) en tant qu’entité d’exécution et administré par l’Agence pour le développement agricole en tant qu’entité nationale de mise en œuvre accréditée par ce Fonds.
Ledit projet vise à améliorer les capacités d’adaptation pour une meilleure gestion des ressources hydriques dans les zones oasiennes, diversifier les ressources de revenus et améliorer les conditions de vie des populations vulnérables au changement climatique dans les zones cibles, renforcer la résilience des écosystèmes en réponse au changement climatique, améliorer la prise de conscience de tous les acteurs par la gestion et le partage de connaissance ainsi que le renforcement des capacités des acteurs concernés par la conception et la mise en œuvre des mesures d’adaptation. Cette initiative couvre les zones relevant de la région Drâa-Tafilalet (bassins Gheris et Maider) prévoyant la mise en place des aménagements durables hydrauliques et le soutien des démarches locales au profit des jeunes et des femmes dans les secteurs de l’agriculture, le tourisme et l’artisanat. Le PACCZO bénéficie à une population d’environ 40.000 habitants et porte sur deux zones particulièrement vulnérables aux changements climatiques présentant des problématiques différentes et représentatives de la zone, notamment vis-à-vis de l’eau. Partant de là, le reste du territoire oasien sera impacté indirectement par la diffusion de ces modèles d’adaptation, assure l’ADA.
Sur le terrain, ledit projet concerne les bassins Gheris et Maïder. Ainsi, le bassin du Gheris est une zone située dans la partie intermédiaire d’un bassin versant où les ressources en eau peuvent encore être mobilisées pour sauvegarder les palmeraies ayant un potentiel de production agricole. De son côté le bassin du Maïder est une zone située à l’aval d’un bassin versant où la disponibilité de la ressource en eau doit être préservée pour assurer l’alimentation en eau potable. Le montage institutionnel du projet PACCZO a créé deux entités, à savoir une entité de mise en œuvre et une entité d’exécution. Dans ce schéma, l’Agence pour le développement agricole est «l’entité nationale de mise en œuvre» accréditée auprès du Fonds adaptation et est le seul interlocuteur vis-à-vis du Fonds. L’évaluation lancée par l’ADA s’attachera à savoir dans quelle mesure ledit projet contribue à améliorer la résilience des populations face aux effets des changements climatiques et les revenus des agriculteurs ayant bénéficié du projet. Pour l’ADA, il est également question de mettre en perspective les résultats de l’évaluation finale du projet PACCZO afin de tirer profit de l’expérience vécue et de capitaliser ses acquis au bénéfice des programmes et projets futurs.
«L’objectif est d’une part de proposer un ensemble de leçons et enseignements tirés à partir de l’expérience du projet PACCZO dans un contexte de lutte contre les effets des changements climatiques en vue de leur internalisation dans les programmes et projets futurs, et d’autre part, de cerner les facteurs-clés de durabilité des résultats et effets obtenus par les activités du projet sur les bénéficiaires. La finalité étant d’enrichir les processus de capitalisation productive des acquis», relève la même source.
