Des initiatives étatiques et écocitoyennes prévues pour la biodiversité

Sa journée internationale célébrée le 22 mai

Le Maroc accorde une place de plus en plus importante aux questions environnementales. Le 22 mai 2023, il célèbre la journée internationale de la diversité biologique à travers une conférence sous le thème «Le cadre mondial de la biodiversité – de l’accord à l’action : les dimensions économiques de la reconstruction de la biodiversité au Maroc». Cette conférence, organisée par le ministère de la transition énergétique et du développement durable, aborde des thématiques comme les défis et les perspectives pour le Maroc, l’intégration de la biodiversité dans les secteurs économiques clés ou encore la comptabilité écosystème.

De son côté, l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre Maroc (AVEST) a prévu plusieurs initiatives dans 15 villes du 20 au 28 mai 2023 en partenariat avec le ministère de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports, le ministère de la transition énergétique et du développement durable, la Fondation Lydec, l’Agence nationale des eaux et forêts, l’ambassade de France ou encore la représentation des Nations Unies au Maroc. «La biodiversité de notre pays, de nos territoires, représente ce qu’on possède de plus précieux. La nature, les organismes vivants de toute origine qui la composent – une diversité de plus de 30.000 espèces végétales et animales, issues des écosystèmes terrestres comme marins constituent à eux seuls notre assurance vie», indique l’Association.

Au cours de cette semaine de la biodiversité des conférences régionales et locales, des tables rondes, des expositions, des projections de vidéos et des activités de terrain sont au programme. «Cette remarquable biodiversité, véritable chef-d’œuvre de la nature dont la valeur est inestimable, se brûle aujourd’hui plus vite que jamais et se meurt en silence depuis des décennies. Le modèle de développement que nous connaissons – de spécialisation en solo, dont les réglementations et approches sont devenues obsolètes – a atteint ses limites et freine la transversalité et l’interdisciplinarité, pourtant indispensables à l’approche systémique participative à mettre en œuvre rapidement», explique la même source.

Pour l’Association, Il est devenu urgent de stopper et inverser la tendance du déclin de notre biodiversité, et par là- même, le niveau de vie de nos communautés.
Les activités humaines «altèrent de manière significative 75% de la planète, soit environ un million d’espèces animales ou végétales – sur les huit millions d’espèces existantes – qui sont menacées d’extinction. Faisant qu’aujourd’hui la planète se voit confrontée à sa sixième extinction massive au niveau mondial (dernier rapport de l’IPEBES, la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) », souligne Avest-Maroc.