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Journée mondiale de l’alimentation : Une célébration sous le signe du stress hydrique

© D.R

La souveraineté alimentaire est présente en force comme axe important et principal pour le système alimentaire dans notre pays afin de réaliser la sécurité alimentaire durable à l’aune de cette crise climatique que le monde vit et qui est croissante.

Il n’est pas simplement question de célébrer la journée mondiale de l’alimentation mais de s’arrêter sur les réalisations faites dans le pays au moment où des crises s’entrechoquent. Un souci exprimé mardi à Rabat par Mohamed Sadiki lors de la célébration de cette manifestation fêtée par l’ensemble des pays du monde. Quant au thème «Ne laisser personne de côté : Amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie», il est, au sens du ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, est «très important». Tel qu’il l’explicite, ce sujet «intéresse le développement intégral et la sécurité alimentaire globale». Le tout en se projetant dans le futur.

Atteindre la souveraineté alimentaire

Le responsable gouvernemental, qui estime que cette occasion se veut de mettre en avant les réalisations de notre pays sous le leadership du Souverain dans les domaines de l’agriculture, de la pêche maritime, et du développement durable en général et tous les axes et secteurs qui intéressent l’alimentation ainsi que l’approvisionnement des marchés, s’appuie notamment sur Génération Green.
Dans le cadre de cette stratégie, la souveraineté alimentaire est, tel qu’il le détaille, présente en force comme axe important et principal pour le système alimentaire dans notre pays afin de réaliser la sécurité alimentaire durable à l’aune de cette crise climatique que le monde vit et qui est croissante. «Tous les projets et les programmes que nous mettons en œuvre abondent dans le sens de l’adaptation avec ce problème et sur la base d’une équation de plus de production avec des ressources moindres, notamment celles hydriques», avance M. Sadiki.

Pour un impact sur le terrain

Egalement de la partie, le représentant de la FAO au Maroc, Jean Senahoun, met de son côté en avant les actions de cette organisation pour un «impact sur le terrain». Par la même occasion, il s’appuie sur le partenariat entre cette structure et le Maroc pour «l’agriculture, les espaces oasiens et l’irrigation entre autres». Mieux encore, il se félicite de la coopération entre le Royaume et d’autres pays africains à cet effet. Et ce n’est pas tout. L’orateur se soucie, à son tour, de «l’amélioration de la production». L’intervenant, qui met également en avant une «prise de conscience», avance, en outre, des «défis complexes».
Dans ce sens, il cite la sécurité alimentaire, les crises dont celle de la Covid et celle climatique, ainsi que l’approvisionnement. «Nos économies sont interconnectées», poursuit-il en énumérant également l’augmentation des prix des produits alimentaires comme défi. Pour lui, «aujourd’hui plus que jamais, nous devons nous mobiliser pour plus de solidarité». «Nous devons transformer nos systèmes agricoles pour être plus résilients, productifs et durables en apportant également un soutien aux populations rurales», ajoute-t-il.
A son sens, les Etats doivent aussi avoir des programmes de protection sociale en apportant un soutien contre les risques de faim tout en favorisant la résilience et en augmentant la production d’aliments nutritifs. «Il faut aller plus vite pour que personne ne soit laissé pour compte tout en offrant un accès à des aliments avec des prix abordables», enchaîne-t-il en allusion au thème de cette célébration marquée par la remise d’une médaille au ministre et de trophées à des ONG ayant contribué à la promotion des SIPAM (Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial) au Maroc.

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Les SIPAM, quèsako ?

Ce sont, tel que le précise lors d’un atelier la spécialiste à la FAO, Aurélie Fernandez, des systèmes agricoles caractérisés par une «agrobiodiversité» et «des savoirs traditionnels». Ces systèmes sont, comme elle le détaille, lancés comme une initiative en 2002 avant de devenir un programme régulier en 2018. En 2022, les SIPAM de par le monde se chiffrent, tel que l’ajoute Mme Fernandez, à 67 au total avec une prédominance en Asie. Dans ce sens, l’intervenante donne l’exemple du Japon qui a lancé un système de mise en place nationale, ainsi que de la Chine où des mécanismes d’incitation politique, de participation multipartite et de développement industriel intégré sont mis en place. Au Maroc, ces SIPAM sont basés, comme le présente l’expert Seddik Saidi, dans 5 zones. Il s’agit d’Imilchil Amellago où des oasis froides sont connectées à des pâturages collectifs (Agdals). A Ait Mansour-Ait Souab, il y a le système agro-sylvo-pastoral de l’arganier dans cet espace. L’orateur présente les «khataras» (forme de mobilisation de l’eau) de Tata où il y a des cultures oasiennes et pastorales autour de la gestion de l’eau. A Figuig, les «Ksours», il existe des cultures oasiennes et pastorales autour de la gestion sociale de l’eau et des terres. Quant à Taznakht, l’artisanat des tapis est associé aux cultures pastorales et à la gestion sociale des parcours. Et ce n’est pas tout. «Pour concevoir l’agriculture de demain et s’adapter aux changements climatiques et socio-économiques, l’initiative SIPAM peut être érigée en stratégie nationale», recommande l’expert.

 

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