Economie

La crise mondiale se transmet peu à peu à l économie nationale

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Les échanges extérieurs sont le principal secteur à pâtir de la dégradation de la conjoncture économique internationale. En effet, la Revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière publiée au titre du mois de novembre par Bank Al-Maghrib, relève que les données disponibles à fin octobre font ressortir un déficit commercial de 164 milliards de dirhams, en aggravation de 10% par rapport à la même période de 2011. Aussi, le taux de couverture est revenu de 49,4% à 47,8% d’une année à l’autre.
Sur un autre volet, la hausse de 6,6% des importations est liée, selon Bank Al-Maghrib, à une progression de 14,7% de la facture énergétique et de 3,8% des achats hors énergie. Parallèlement, les exportations ont augmenté de 3% suite à l’accroissement de 3,4% des ventes de phosphates et dérivés, chiffrées à 41,6 milliards de dirhams, ainsi qu’à celui de 3% des autres exportations, totalisant 108,4 milliards de dirhams. Pour leur part, les recettes voyages et les transferts des MRE se sont établis respectivement à 49 milliards de dirhams et à 47,7 milliards, en baisse de 2,5% et de 3,1%, contre des hausses de 5,9% et de 9,1% dans la même période une année auparavant.
Dans ce même contexte, les dernières données disponibles sur la croissance au niveau national dénotent une baisse de 9,6% de la valeur ajoutée agricole au deuxième trimestre 2012 et d’un ralentissement du secteur non agricole, dont la valeur ajoutée s’est accrue de 4,2% après 4,4% au premier trimestre. S’agissant des données sectorielles, Bank Al-Maghrib souligne que les derniers indicateurs disponibles font état d’une évolution favorable au niveau du secteur primaire. En effet, le démarrage de la campagne agricole 2012-2013 se caractérise par des conditions climatiques propices, le cumul pluviométrique ayant atteint 31 mm, à fin septembre, en hausse de 443% par rapport à la saison précédente. En outre, les résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib dans l’industrie révèlent une quasi-stagnation en septembre de la production industrielle, après les baisses observées durant les deux derniers mois. Dans le même sillage, le taux d’utilisation des capacités de production est passé de 67% à 69% au niveau global et de 65% à 68% hors raffinage.
Par contre, pour le secteur du bâtiment et travaux publics, les indicateurs disponibles attestent d’un ralentissement de l’activité, avec une augmentation limitée à 2,4% des ventes de ciment et un accroissement de 5,9% de l’encours du crédit immobilier à fin septembre. Et, bonne nouvelle, le secteur du tourisme connaît un léger redressement, la majorité des indicateurs affichent des signes de reprise à fin septembre après les baisses enregistrées depuis le début de l’année. L’économie nationale garde toutefois le cap face à la conjoncture qui affecte ces principaux partenaires commerciaux.

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