Economie

Lakhouaja s’enfonce

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Nombre de fournisseurs attendent toujours d’être payés dans la rocambolesque affaire Palais des Roses. L’ardoise dépasse la cinquantaine de millions de dirhams, soit le huitième de l’investissement de 400 millions de dirhams, consentis pour la construction de l’hôtel. Ces derniers temps, l’homme d’affaires marocain Azzedine Lakhouaja a perdu l’une de ses dernières batailles. N’ayant pas pu ni s’opposer, ni suivre l’augmentation de capital de la société Palais des Roses International, propriétaire de l’hôtel, l’ex-associé du Cheikh Saleh Kamel a vu ses parts dégringoler de 48 à 17% (voir wwwaujourd’hui. ma). Un malheur n’arrivant jamais seul, il a dû céder aussi son fauteuil de président du conseil d’administration. Le docteur Azzedine Lakhouaja se serait opposé jusqu’au bout à cette augmentation de capital, allant jusqu’à présenter au tribunal de commerce d’Agadir 3 effets d’un montant de 30 millions de dirhams émis par lui-même en sa qualité de président du PRI au profit d’une société dénommée Delta Overseas qui, en fait, lui appartient.
Cette tentative a été déjouée de justesse. Sans pour autant que l’homme d’affaires marocain ne lâche prise. Il s’est agrippé ensuite aux procurations émises par PRI, prétendant qu’elles sont falsifiées. Malheureusement, toutes ces manoeuvres ont échoué les unes après les autres.
Aujourd’hui, les pouvoirs de signature sont bel et bien dans les mains du représentant du promoteur de Dallah Baraka au Maroc, l’Egyptien Ahmed Ahmed qui place, au premier rang de ses préoccupations, le règlement des fournisseurs. Une bonne nouvelle pour de petites entreprises menacées de faillites à cause des agissements de M. Lakhouaja.
Après cette bataille décisive perdue contre l’augmentation du capital, l’homme d’affaires marocain devra perdre complètement l’hôtel, toujours entre les mains de sa société de gestion Helios. Puisque, comme l’ont répété des personnes proches du groupe, Dallah Al Baraka n’entend pas vendre l’hôtel en question, celui-ci reviendrait-il à son locataire initial, à savoir Palm Dorint. L’on se rappelle que toute l’affaire est partie de là, quand Rochdi El Bouab, président de Palm Dorint, avait refusé de régler le loyer de 40 millions de dirhams à cause du retard enregistré dans la livraison de l’hôtel. L’établissement n’étant qu’à moitié achevé et comportant en plus beaucoup d’imperfections techniques, le promoteur avait exigé le paiement de cette somme rubis sur l’ongle. Palm Dorint a dû en derniers recours s’adresser à la justice, demandant une expertise pour l’évaluation du préjudice financier subi à cause du retard et surtout pour savoir si l’établissement, dans les conditions de sa livraison (encore en chantier avec un centre de thalassothérapie encore en construction) valait un tel loyer. Aujourd’hui, avec la reprise en vue de l’établissement par le groupe Dallah Baraka, ce sont les fournisseurs qui poussent un gros ouf de soulagement. L’affaire n’est pas encore bouclée, mais les prochaines semaines seront décisives, indique-t-on de source proche du dossier. A suivre…

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