EconomieUne

Le chef de gouvernement au Forum Choiseul-Africa : La coopération économique et les talents, catalyseurs de l’Afrique de demain

© D.R

Après deux éditions à Nice, le Forum d’affaires Choiseul-Africa fait escale à Casablanca.

Un choix qui confirme la vocation de ce rendez-vous à être une plate-forme d’opportunités d’affaires en Afrique et avec l’Afrique. L’occasion étant de partager des expériences ainsi que de décrypter les tendances économiques au niveau continental. Le coup d’envoi de la troisième édition de ce Forum qui réunit décideurs et acteurs économiques d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient a été donné jeudi 20 octobre. La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence de personnalités de haut niveau à l’instar du président de la République du Madagascar Andry Rajoelina et le chef de gouvernement Aziz Akhannouch. Lors de son intervention, M. Akhannouch a mis l’accent sur la coopération économique entre les pays d’Afrique et l’enjeu des talents. S’agissant du premier thème, le chef de gouvernement a mis l’accent sur la nécessité de renforcer les échanges au niveau continental.

«Avec 16 % des échanges, le continent est celui qui commerce le moins avec lui-même en comparaison avec 60% d’échanges intracontinentaux en Asie et en Europe. Cet écart recèle autant d’opportunités que de défis», s’exprime Aziz Akhannouch. Et de préciser que «pour les relever, notre continent a besoin de plus d’intégration». Le chef de gouvernement a dans ce sens réitéré les ambitions du Maroc à aller plus loin, notamment en continuant à renforcer la Zone de libre-échange continentale africaine et des partenariats de coopération économique avec les pays du continent. «L’Afrique doit se penser également au sein d’un marché globalisé. Le Maroc peut jouer le rôle de pont et de facilitateur des investisseurs étrangers dans le continent aussi bien avec l’Europe qu’avec le reste du monde». S’agissant de la jeunesse africaine, M. Akhannouch a fait part de sa fierté des talents dont regorge l’Afrique. «Nous devons surtout créer les conditions économiques et les chances qu’attendent ces jeunes pour le développement de leur pays. Cela passe par des politiques sociales justes et un climat d’affaires en constante amélioration pour attirer les investissements étrangers», indique-t-il.

Organisé en partenariat avec la Région de Casablanca-Settat et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le Forum a réuni pas moins de 700 participants issus d’une cinquantaine de pays. L’ambition étant de générer les synergies inter et intracontinentales en vue d’accélérer la concrétisation de projets porteurs dans un environnement économique fertile. «L’avenir de nos continents se conjugue en commun. Le Choiseul Africa business forum s’installe aujourd’hui en Afrique dans ce projet collectif qui est celui de la modernisation du continent. Il était normal que nous nous retrouvions à Casablanca pour cette édition du forum», indique pour sa part Pascal Lorot, président de l’Institut Choiseul, un think tank indépendant dédié à l’analyse des grands enjeux économiques, politiques et sociétaux.

De son côté Abdellatif Maâzouz, président de la région Casablanca-Settat, a rappelé le potentiel de l’Afrique aussi bien en termes de ressources naturelles qu’humaines. Des atouts dont le continent devrait profiter pour consolider sa résilience dans un contexte de crise inédit. Pour sa part Chakib Alj, président de la CGEM, a insisté sur le co-investissement et le co-développement pour rapprocher les intérêts communs des pays d’Afrique. A noter que cette troisième édition du Forum économique Choiseul-Africa est entièrement dédiée au partenariat pour un développement humain durable et à la promotion d’un investissement responsable et mutuellement avantageux dans les différents territoires du continent africain dans une approche partenariale «Sud-Sud-Nord».

[box type= »custom » bg= »#fddeef » radius= »5″]

Selon le président de la République de Madagascar Andry Rajoelina

«L’Afrique et l’océan Indien, une plate-forme de coopération idéale»

Le Madagascar a été à l’honneur de la troisième édition du Forum économique Choiseul-Africa. Intervenant dans ce sens, le président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, indique que «la tenue d’un tel événement est un symbole fort de résilience et d’espoir. C’est un privilège qui honore le Madagascar mais aussi ses opérateurs, ses industries et ses entrepreneurs». Le pays est en effet représenté par une délégation d’affaires constituée de ministres, de chefs d’entreprises et de capitaines d’industrie nationale. «Cette participation témoigne de notre volonté mais surtout de la conviction de l’État Malgache en l’importance du partenariat public-privé qui est le socle de tout développement économique efficace », indique le président malgache. Et de préciser que «cela symbolise la volonté d’aller de l’avant, de se tourner vers l’avenir et de relancer la machine productive». Andry Rajoelina a également mis en avant le lien qui relie l’Afrique et l’océan Indien.

Le président de la République indique que ce rapprochement constitue une plate-forme de coopération idéale pour relever les défis communs, à savoir la fluidification des échanges régionaux et continentaux en misant sur la proximité géographique et les affinités culturelles. «L’histoire nous a appris l’importance de la coopération pour réaliser une relance économique rapide. Aujourd’hui dans le contexte actuel cela est incontournable car nous devons nous rencontrer, nous concerter, échanger pour manifester plus collectivement notre volonté et notre complémentarité économique», relève-t-on du président Rajoelina. La présence du Madagascar au Forum est une occasion de mettre en relief le grand chantier en marche dans la République. Le Madagascar connaît actuellement le déploiement d’un plan d’émergence qui inscrit le pays dans une dynamique accélérée de développement. La priorité est ainsi donnée à des secteurs stratégiques, en l’occurrence l’énergie. L’ambition étant d’augmenter la production énergétique du pays afin de garantir à la population un large accès. La production hydroélectrique devrait dans ce sens atteindre un additionnel de 650 mégawatts en 2027. Le pays compte en outre développer ses infrastructures énergétiques en favorisant les énergies renouvelables, notamment les parcs solaires, l’hydroélectrique et le biogaz. Le Madagascar s’engage à construire entre 6.800 et 10.000 kilomètres de routes dans les prochaines années comme il aspire à redevenir le grenier rizicole de l’océan indien à l’instar des années 80.

[/box]

Articles similaires

ActualitéUne

Nizar Baraka réélu secrétaire général du Parti de l’Istiqlal

Nizar Baraka a été réélu à l’unanimité, aux premières heures de ce...

ActualitéUne

Le fonctionnement concurrentiel des marchés, levier de la structuration des chaînes de production agricoles

Le fonctionnement concurrentiel des marchés constitue un levier de la structuration des...

ActualitéUne

Remise des prix de la 16ème édition du SIAM

La cérémonie de remise des prix de la 16ème édition du Salon...

UneVidéos

Maroc- UE: Deux grands programmes de coopération sont lancés au SIAM

L’Ambassadrice de l’UE au Maroc, Patricia LIombart Cussac, met en avant en...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux

Articles les plus lus