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Le Plan Maroc Vert a fait la différence

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L’excédent enregistré est constitué en grande partie de blé tendre, soit 12 millions de quintaux. L’orge y contribue par un volume de 6 millions de quintaux au moment où le blé dur a enregistré un additionnel de 4 millions de quintaux. C’est ce qu’on peut déduire de la dernière note de veille du ministère de l’agriculture et de la pêche maritime qui établit un diagnostic de la filière de 2000 à 2015.

Plan Maroc Vert : Un booster de production

Dans la note du ministère, la période de 2000 à 2015 est scindée en deux phases, à savoir 2000-2007 et 2008-2015. La transition est marquée, par ailleurs, par le lancement du Plan Maroc Vert.  En effet, la stratégie agricole du Royaume a accordé une attention particulière à la céréaliculture, contribuant à l’amélioration de la production nationale et au taux de couverture des besoins. Ainsi, la production moyenne est passée de 58,4 millions de quintaux (2000-2007) pour atteindre les 80 millions de quintaux (2008 – 2015). Sur les deux périodes, le rendement des céréales a connu une nette amélioration. Le rendement du blé dur est passé de 13 quintaux par hectare fin 2007 à 17,7 quintaux par hectare fin 2015.

Il en est de même pour le rendement du blé tende. Ce dernier s’est situé à 19,2 quintaux par hectare fin 2015 contre 14,3 quintaux par hectare fin 2007. Pour sa part, le rendement de l’orge est passé de 8,2 quintaux par hectare sur la période 2000-2007 à 12,7 quintaux par hectare entre 2008 et 2015. «Ces bonnes performances en matière de productivité sont le résultat, entre autres, de l’utilisation raisonnée des intrants agricoles comme les engrais mais aussi de la hausse du taux de pénétration des semences sélectionnées», relève-t-on de la publication du ministère de l’agriculture.  En effet, le volume d’utilisation des semences à fort potentiel génétique s’est consolidé de plus de 116% depuis le lancement du Plan Maroc Vert. Il est passé de 649.000 quintaux en 2008 à plus de 1,4 million de quintaux en 2015.

Spécialisation spatiale : Pari gagné!

Les quinze années écoulées ont connu par ailleurs le renforcement de la part des provinces à vocation céréalière. Settat, Taou­nate, Khémissat et Safi sont citées comme exemples. En revanche Béni Mellal, El Jadida, El Kalaa, Sidi Kacem, Sidi Bennour et Fès ont vu leurs parts se stabiliser entre les périodes 2000-2007 et 2008-2015. En contrepartie, les parts globales de ces provinces ont dépassé les 51% après 2008, témoignant, selon le département de l’agriculture, d’une spécialisation spatiale réussie pensée autour des plans agricoles régionaux. A noter que la superficie moyenne emblavée par le blé dur, le blé tendre et l’orge a varié entre 4,5 et 5,3 millions d’hectares sur la période 2000 et 2015. L’assolement national des trois céréales a légèrement changé au profit du blé tendre. Sa superficie a connu une hausse de 222.000 hectares au moment où celles du blé dur et de l’orge ont baissé respectivement de 189.000 hectares et 66.000 hectares.

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