Economie

Le Renovotel ne veut pas perdre le Nord

© D.R

Le ministère du Tourisme organise aujourd’hui à Tanger, une rencontre sur le Renovotel, en compagnie de la CCG et de Dar Damane. Ces deux organismes gèrent un fonds de 200 millions de dirhams destiné à la rénovation des unités hôtelières, pour le compte du Fonds Hassan II. La création du programme remonte à janvier 2001, dans le cadre de l’accord-cadre conclu entre l’Etat et la CGEM. Pour être éligible au Renovotel, l’établissement hôtelier doit justifier d’une durée d’exploitation d’au moins 7 années, figurer sur la liste arrêtée par la commission de classement des établissements hôteliers, être viable et présenter un programme de rénovation de l’unité hôtelière. Le tout, en plus d’un autofinancement en fonds propres de 30%. Salué par l’ensemble de la profession, le projet s’est perdu un certain temps dans les procédures administratives et les tractations.
La convention entre les pouvoirs publics et les institutions de garantie a été signée en août 2002, celle avec les banques n’est intervenue que courant février 2003. Le démarrage effectif se situe au milieu de l’été 2003. La Fédération du tourisme qui vient d’adresser, il y a trois jours, une circulaire à l’ensemble des associations régionales afin que celles-ci dressent les principaux obstacles rencontrés dans les procédures d’obtention d’un financement Renovotel, fait état d’une vingtaine de projets agréés jusqu’au 31 décembre 2003, à Casablanca, à Agadir, à Marrakech, mais rarement à Tanger.
Le choix de la capitale du Détroit pour cette rencontre n’est pas fortuit. C’est la ville qui compte le plus d’établissements en besoin de rénovation. Mais, comme le déclare Mohamed Boujandor de la CCG, c’est aussi la ville où Rénovotel suscite le moins d’enthousiasme. Pourquoi ? C’est la question que l’on se pose chez les différents partenaires.
Pourtant, à mi-parcours, le bilan de Rénovotel, mis à part cette fronde tangéroise, est assez honorable. Dar Damane dit avoir agréé jusque-là six dossiers pour un investissement global de 96 251 000 dirhams. L’enveloppe globale du crédit accordé par cette institution est de 33 435 000 dirhams. Somme à multiplier par deux puisque dans sa structure, le financement par le Renovotel est assuré à 30% par le client, 35% par la banque partenaire et 35% par Dar Damane ou la CCG, suivant que l’on s’adresse à l’une ou l’autre de ces institutions.
Outre ces dossiers agréés, Dar Damane fait état d’une enveloppe de 74 millions de dirhams dans le pipe. Ces projets à l’étude représentent un financement de 26 millions de dirhams, à multiplier par deux. En tout, entre les projets qui ont reçu leur agrément et ceux qui sont en attente, le volume de financement de cette institution de garantie dépasse les 171 millions de dirhams, soit un financement global de 59 620 000 dirhams.
Bref, ce sont donc 59% des 100 millions de dirhams que gère Dar Addamane pour le compte du Fonds Hassan II qui sont engagés par ces différents projets déjà agréés ou dans l’attente de l’autorisation.
De l’autre côté, à la Caisse Centrale de Garantie (la CCG), le bilan à mi-parcours fait état d’une utilisation de 44,43% des 100 millions de dirhams alloués dans le cadre du Rénovotel. A la date du 21 février 2003, cette institution, a ainsi agréé 10 dossiers dont un porte sur trois unités hôtelières. En total, ce sont douze établissements hôteliers qui ont été agréés : deux hôtels dans la catégorie 5 étoiles, 5 chez les quatre étoiles et le reste réparti dans les catégories inférieures. Coût global de l’ensemble de ces programmes agréés : 135,78 millions de dirhams. Dans le total des crédits joints, soit 88,84 millions de dirhams, la part Renovotel représente la moitié, c’est à dire 44,42 millions de dirhams. En plus du financement, la CCG garantit aussi la partie crédit bancaire, à hauteur de 50 à 60%. Plus de 20 millions de dirhams ont été consacrés déjà à la garantie de la part bancaire. Ajouté au cofinancement Renovotel par la CCG, on tombe sur le total de 65,07 millions de dirhams, soit en pourcentage, 73% du fonds total alloué. Au vu de ces pourcentages, il n’y a rien à dire sur l’avancement du Renovotel même si chez les banquiers, l’on reconnaît que l’agrément accordé à un projet n’entraîne pas automatiquement le déblocage effectif des fonds. Dans le jargon bancaire, les agréments sont associés à des autorisations de financement. Les dossiers agréés entrent en période de différé, où il y a tout un processus, comprenant l’établissement des contrats, les procédures de déblocage. Le traitement du dossier dépend du profil du client, sur la base de son programme.

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