Le bilan de l’économie marocaine est globalement satisfaisant. C’est pour le moins la conclusion de la dernière édition du Carnet de bord de conjoncture, un support d’information économique conçu par la Direction des études économiques et sectorielles de la Banque centrale populaire. Selon cette publication, l’économie marocaine est restée convenablement orientée. La croissance du PIB s’établirait à 4,5%. Une tendance qui trouve sa justification dans la bonne tenue de certains secteurs comme l’industrie, la production minière, le bâtiment et les travaux publics.
La production des phosphates s’est améliorée de 9,5% au cours des premiers mois de l’année. Idem pour les ventes du ciment, indicateur principal de l’évolution du secteur des BTP, qui se sont accrues de 3,8%. Malgré une année agricole pas des plus réjouissantes, le niveau de la production céréalière est estimée à 50,3 millions de quintaux, soit une augmentation de plus de 5 millions de quintaux par rapport à 2001.
Les échanges extérieurs ont également connu un allégement considérable du déficit commercial. Un résultat attribué essentiellement à l’augmentation du volume des exportations marocaines. Cette hausse, d’environ 11%, est à mettre à l’actif de la compétitivité croissante des produits marocains et la forte appréciation de l’euro. Les transferts des MRE, quant à eux, sont toujours sur une courbe ascendante. Une augmentation de 3,7% a été enregistrée cette année. Même si 2001 était l’année de tous le records en la matière. Les transferts avaient atteint le pic de 36,9 millions de dirhams, en progression de 60,6% par rapport à 2000. A cela s’ajoute une progression des virements et des mandats postaux respectivement de 7,6 et de 32,9%. Là où le bat blesse est du côté de l’activité touristique. Une baisse de 23,6% en recettes touristiques et de 12,2% en arrivées ont lourdement pénalisé le secteur.
Au regard de la volonté politique visant sa promotion, l’investissement devrait mieux se porter en 2002. Selon les estimations du Ministère de la prévision économique et du plan, et après une stagnation en 2001, leur volume connaître une allure plus confirmée avec une croissance de 5,7%. Les importations en biens d’équipement, paramètre de la bonne santé des investissements, ont progressé de 4%. Par contre, l’évolution des crédits bancaires n’a été que de 2,5%, contre 8,8 en 2001.
Les réalisations de l’économie marocaine devraient maintenir le cap en 2003. Selon le ministère de l’économie et des Finances, le taux de croissance du PIB sera maintenu à 4,5%. Ce sera moyennant une compagne agricole excédant les 55 millions de quintaux. Des prévisions que confortent les dernières précipitations et les signes d’une reprise de l’économie mondiale en général, après le net recul qu’ont connu les marchés boursiers internationaux et les incertitudes liées à la conjoncture politique mondiale.