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Les activités de pêche à la loupe de la tutelle

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Un projet d’observation des activités de pêche en mer, au niveau de l’ensemble du littoral marocain, sera bientôt réalisé par le département de la pêche maritime relevant du ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Ce travail implique vingt observateurs scientifiques dont la mission sera d’embarquer à bord des navires de pêche nationaux et étrangers, en vertu des accords signés entre le Royaume du Maroc et leurs pays respectifs et des conventions de pêche. Les détails.

Le département de la pêche maritime relevant du ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts travaille sur une mission d’observation des activités de pêche en mer, au niveau de l’ensemble du littoral marocain.
En effet, vingt observateurs scientifiques devront faire partie de cette mission. «Ces observateurs sont tenus d’embarquer à bord des navires de pêche nationaux et étrangers, en vertu des accords signés entre le Royaume du Maroc et leurs pays respectifs et des conventions de pêche. Le département de la pêche maritime est l’entité chargée de l’encadrement et la gestion des observateurs scientifiques à bord des navires de pêche maritime», indique le département de la pêche maritime soulignant que décret n°2-15-890 du 24 mars 2016 structurant le ministère des pêches maritimes attribue à la Direction des pêches maritimes l’encadrement et la gestion technique de ces observateurs scientifiques.
«La Convention des Nations Unies de 1982 sur le droit de la mer confirme la souveraineté des États côtiers sur les ressources halieutiques que recèlent leurs eaux maritimes. Elle accorde à ces pays le droit de placer des observateurs à bord des navires de pêche étrangers autorisés à accéder à leurs Zones économiques exclusives (Article 62, point 4.g). Les recommandations instaurées par les Organisations régionales de gestion de la pêche (ORGP) stipulent la nécessité de la présence des observateurs scientifiques à bord des navires de pêche, notamment la recommandation de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT 23-01)», souligne la même source. Et d’ajouter : «La recommandation 16-14 de l’ICCAT visant à établir des normes minimales pour les programmes d’observateurs scientifiques à bord de navires de pêche stipule dans son point 5 que les pays pourraient conclure des accords de pêche bilatéraux, en vertu desquels ils affecteraient leurs observateurs nationaux sur des navires battant pavillon d’un autre pays». La même source rappelle également les dispositions des accords de pêche entre le Maroc et l’UE, le Maroc et la Russie et le Maroc et le Japon. Elle mentionne que le chapitre VII du protocole de mise en œuvre de l’Accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne stipule que les navires de l’Union européenne autorisés à pêcher dans la zone de pêche embarquent des observateurs scientifiques par les autorités du Royaume du Maroc. «Le résultat du travail de ces observateurs peut être exploité à des fins scientifiques et/ou de contrôle», note le même département. Pour ce qui est de l’accord entre le Maroc et la Russie, il stipule, entre autres, que la partie russe est tenue d’embarquer des observateurs scientifiques marocains à bord des navires de pêche russe autorisés à opérer dans la zone de pêche atlantique du Maroc. Concernant l’accord Maroc-Japon, les navires opérant dans le cadre de l’accord en question sont invités à embarquer des observateurs scientifiques une fois en activité dans la zone de pêche marocaine. «Au cours des missions en mer, l’observateur scientifique aura pour mission de procéder, entre autres, à des observations scientifiques en lien avec la zone de pêche, les espèces, les engins de pêche, le degré d’application de la réglementation nationale des pêches maritimes et des dispositions prévues par les accords de pêche concernant les différents volets techniques tels que les entrées et sorties de la zone de pêche, les zones fréquentées, les engins de pêche ; la déclaration des captures, leur composition, les quotas, les opérations de transbordement ou de déchargement et l’embarquement des marins marocains», précise le département de la pêche maritime. Par ailleurs et pour l’accomplissement de ses fonctions scientifiques à bord du navire, l’observateur scientifique peut, selon le même département, consulter à tout moment les documents du bord (licence de pêche, journal de bord, rôle de l’équipage, cartes marines, etc.). Il peut également accéder à tous les locaux et compartiments ayant lien avec les activités de pêche manipuler et utiliser les instruments du bord tels que le radar, le goniomètre, le sondeur, le sonar, les jumelles, etc.), utiliser les équipements radio pour communiquer avec les autorités de son pays.
Comme l’explique la même source, l’utilisation de ce matériel doit se faire sans gêner l’exploitation du navire contrôlé et sans incidences sur la sécurité de la navigation et du navire. Il peut aussi procéder à des opérations d’échantillonnage biologique à des fins scientifiques et illustrer les observations faites par des photos.
A titre de rappel, la production halieutique nationale en 2022, toutes espèces confondues, a totalisé un volume record d’un million 556 mille tonnes pour un chiffre d’affaires de 13,7 milliards de dirhams, soit une croissance en volume (+10 %) contre une baisse en valeur (-9 %) comparativement à l’année 2021. La hausse des captures est due à l’accroissement des débarquements du poisson pélagique de 199 mille tonnes (+17 %). Pour ce qui est de la valeur, la baisse est la conséquence du recul du chiffre d’affaires des céphalopodes de 2,2 MMDH (-25 %) en raison de la diminution des prises de ce groupe d’espèces (-29 %).

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