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L’extension de l’unité de dessalement de l’eau de mer à Agadir s’accélère

© D.R

Le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts (MAPMDREF) poursuit ses projets de dessalement de l’eau de mer. Dernier en date, l’unité située dans la région d’Agadir. Il fait appel à une assistance technique pour ce chantier qui concerne l’extension de l’usine de dessalement de l’eau de mer dans la zone de Chtouka, ainsi que le renforcement des équipements du réseau d’irrigation avec la capacité finale de 400.000 m3/jour répartie équitablement entre les besoins d’alimentation en eau potable et d’irrigation.

Les projets de renforcement des unités de dessalement de l’eau de mer s’accélèrent dans plusieurs régions du Royaume. C’est le cas dans la région d’Agadir. En effet, le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts (MAPMDREF) fait appel à une assistance pour le suivi et contrôle de l’exploitation du projet de partenariat public- privé de l’unité de dessalement de l’eau de mer et du réseau d’irrigation dans la zone de Chtouka et le suivi et contrôle de son extension pour le compte de la direction de l’irrigation et de l’aménagement de l’espace agricole. «L’extension du projet PPP de l’unité de dessalement et du réseau d’irrigation vise à effectuer les travaux de la station de dessalement de l’eau de mer et du réseau d’irrigation dans la zone de Chtouka, passant d’une capacité de 275.000 m3/jour à 400.000 m3/jour. Le projet découle d’une collaboration entre le MAPMDREF, l’ONEE et l’ORMVA-SM (Office régional de mise en valeur agricole du Souss-Massa), visant à optimiser les ressources (foncières et infrastructures) pour le bénéfice commun des deux entités», indique la direction de l’irrigation et de l’aménagement de l’espace agricole ajoutant que l’objectif principal est d’étendre la capacité de la station de dessalement afin de répondre aux besoins croissants en irrigation dans la plaine de Chtouka et en eau potable pour le Grand Agadir. En plus de l’assistance technique dédiée à la réalisation de la première phase du projet de la construction d’une unité de dessalement et du réseau d’irrigation, un suivi et contrôle de l’exploitation et de l’extension de ce projet devra être assuré. Il s’agit, dans ce sens, de consolider l’approvisionnement en eau d’irrigation de la zone de Chtouka en intégrant davantage d’eau dessalée pour remplacer les prélèvements sur la nappe, contribuant ainsi à la durabilité et au développement de l’activité agricole dans la région, en particulier pour les cultures d’exportation à haute valeur ajoutée et les infrastructures connexes (serres, irrigation localisée, stations de conditionnement, et similaires). Les objectifs de cette extension visent également à assurer à long terme l’approvisionnement en eau potable du Grand Agadir, en raison de la saturation de l’offre en ressources en eau conventionnelles (barrages et nappe). A cela s’ajoute aussi la nécessité de réduire les coûts de production de l’eau et les tarifs de vente de l’eau dessalée en optimisant les ressources communes, notamment le foncier et les infrastructures partagées.

Population cible
En termes de chiffres, la superficie nette à irriguer à terme atteint 15.000 hectares. Pour ce qui est du nombre de bénéficiaires, il s’élève à 1.500 agriculteurs directs et 5.000 indirects. Ce projet permet de préserver des emplois du risque d’intrusion saline (plus de 100.000 dans la production, le conditionnement, la logistique et les intrants). Pour ce qui est de l’alimentation en eau potable, ce projet devra bénéficier à terme à 1,6 million d’habitants du Grand Agadir.

Etat des lieux
Actuellement, les principaux caractéristiques et équipements déjà mis en place au niveau de la station de dessalement lors de la première phase couvrent plusieurs aspects. La station de dessalement, basée sur la technologie d’osmose inverse, est ainsi située à 300 mètres de la côte et à une altitude de plus de 44 mètres, dans la commune d’Inchaden, au sein du Parc national du Souss-Massa. «Cette localisation exige un strict respect des normes environnementales et de la biodiversité du parc, en accord avec la législation en vigueur et les directives du Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification», explique la même source. Dans le même sens, la station est réalisée pour une capacité à terme de 400.000 mètres cubes par jour avec une capacité de production de la première phase réalisée de 275.000 mètres cubes par jour, comprenant un débit de 150.000 mètres cubes par jour pour satisfaire les besoins en eau potable, et un débit de 125.000 mètres cubes par jour pour répondre aux besoins en eau d’irrigation. Selon la même source, les infrastructures d’irrigation sont constituées des réseaux de distribution principal et secondaire et totaliseront 464 km de conduites enterrées qui desserviront environ 1.270 bornes d’irrigation à la parcelle (une borne pour 10 hectares environ). Le réseau principal est aligné sur 298 km et le réseau secondaire sur 166 km. Les infrastructures d’irrigation sont également constituées de 5 stations de pompage qui sont placées sur le réseau afin d’assurer une pression suffisante en tout point de livraison du réseau.

125.000 m3/jour de production supplémentaire répartis entre l’agriculture et l’eau potable
Il faut dire qu’un contrat de concession a été signé le 29 juin 2017 entre le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts et un partenaire privé pour le cofinancement, la conception, la construction et l’exploitation d’une usine mutualisée de dessalement de l’eau de mer dans la zone de Chtouka au même titre que le contrat de délégation entre l’ORMVA-SM et ce même partenaire privé du projet pour le cofinancement, la conception, la construction et l’exploitation d’un réseau d’irrigation desservant 15.000 ha dans le périmètre de Chtouka. «A la même date, un contrat de mutualisation de l’unité de dessalement a également été signé entre le MAPMDREF, l’ORMVA-SM et l’ONEE (partie publique) d’une part et les deux partenaires privés Aman El Baraka et SEDA (partenaires privés) d’autre part. La première phase du projet a consisté en une capacité de production initiale de la station de dessalement de 275.00 m3/jour, dont 125.000 m3/jour dédié à l’irrigation et 150.000 m3/jour pour les besoins en eau potable. La mise en eau de cette première phase du projet a eu lieu en juin 2022», rappelle la même source. Et d’ajouter : «L’extension objet de cette assistance prévoit une augmentation de cette capacité pour répondre à la croissance des besoins en irrigation dans la plaine de Chtouka et renforcer l’approvisionnement en eau potable de la zone du Grand Agadir. Elle permettra la production supplémentaire de 125.000 m3/jour répartis entre l’agriculture et l’eau potable avec une affectation respective de 75.000 m3/jour et 50.000 m3/jour». Selon la même source, la partie publique confie à travers ces contrats aux partenaires privés les missions de cofinancement, conception, construction et gestion des infrastructures de la station de dessalement et du réseau d’irrigation.

 

 

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