Economie

Tanger-Méditerranée recrée le détroit

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Tout le monde s’accorde à dire que Tanger-Méditerranée est le projet du siècle. Initiée par l’Agence de promotion et de développement du Nord (APDN) et l’Agence spéciale Tanger-Méditerranée (TMSA) avec le soutien des wilayas de Tanger et de Tétouan, cette rencontre qui sera précédée la veille d’une visite au chantier de ce port devra examiner les enjeux d’aménagement de la région de Tanger-Tétouan. Il s’agit pour les participants de mettre en relief les retombées socio-économiques de ce projet sur le devenir des populations locales. Avant de se pencher sur la portée des zones franches et des infrastructures liées au projet (autoroute, voie ferrée…) sur le développent de la région. Situé à 35 km à l’est de Tanger sur le site de Oued Rmel et à 15 km de l’Europe, la réalisation du complexe portuaire Tanger – Méditerranée s’articule en effet autour d’un port en eau profonde et de zones franches logistique, industrielle, commerciale et touristique. Doté d’un budget estimé à 11 milliards de dirhams, l’Etat marocain vise à travers ce projet majestueux une série d’objectifs stratégiques. Il s’agit en premier lieu de créer des emplois en attirant des investisseurs privés dans la zone touristique, les zones franches commerciale et logistique.
Dans la perspective du désenclavement des provinces du Nord, Tanger-Med tend à rééquilibrer l’aménagement du territoire en faveur de cette région longtemps marginalisée. L’enjeu est de positionner le Nord du pays comme plate-forme logistique pour le marché européen fort de centaines de millions de consommateurs, s’appuyant sur l’accord de libre-échange avec l’Union européenne dont l’application a débuté en 2000. l’économie nationale n’est pas en reste puisque le projet va favoriser les exportations, en dotant aussi bien les zones franches que les pôles économiques marocains, d’un port performant. Proximité géographique aidant, Tanger-Med devra également donner un coup de pouce au développement du tourisme, notamment local. Pour atteindre ces objectifs, l’Etat n’a pas lésiné sur les moyens, institutionnels surtout. Une seule société, l’Agence Spéciale Tanger Méditerranée (TMSA) chapaute en exclusivité ce projet. Avec des prérogatives exceptionnelles, la TMSA fait office d’une véritable institution. Dans sa mission, la société repose sur un réseau de partenaires de taille. Il s’agit du Fonds Hassan II, la Caisse de Dépôt et de Gestion, le CMKD, le Fonds Abu Dhabï, l’Agence du Nord , et le ministère de l’Equipement à travers la Direction des Ports.
Sur le terrain, la TMSA assure les maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’oeuvre de la construction et de l’aménagement du port, qu’elle se doit d’achever, dans les meilleures conditions de coûts, avant le 31 décembre 2006. La société est également en charge de l’aménagement des zones franches qui constituent une part importante du complexe intégré. En plus de la réalisation des infrastructures de la Zone économique spéciale, TMSA est chargée d’assurer leur fonctionnement continu dans de bonnes conditions de sécurité, de productivité et de compétitivité.

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