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Taux immobiliers: Une moyenne de 4,57% à fin avril

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Financement Selon Afdal, de nouvelles hausses de taux sont attendues vers la fin du mois de mai ou en juin.

Les taux immobiliers ont affiché des tendances stables durant l’année en cours. Le baromètre d’Afdal relève dans ce sens une moyenne de 4,57% à fin avril, identique à celle enregistrée au mois de mars. Dans les détails, les taux sur une durée de 15 ans se fixent à 4,50% en moyenne et à 4,75% sur plus de 25 ans. « Cette vue générale masque cependant certaines opportunités. Il existe des écarts de taux sensibles entre certaines banques », peut-on relever d’Afdal, comparateur en ligne de référence pour les crédits immobiliers au Maroc. Et de préciser qu’ «ils peuvent aller jusqu’à 25 points sur plus de 25 ans pour un prêt de plus d’1 million DH».

Un différentiel qui pourrait se resserrer au cours des prochains mois. Dans le cadre de sa veille mensuelle, Afdal a sondé les échos du marché. Il ressort que de nouvelles hausses de taux étaient attendues vers la fin du mois de mai ou en juin. « Qu’on se le dise, les taux immobiliers ne vont pas baisser de sitôt. Ils pourraient même s’accélérer au cours des prochains mois à en croire les professionnels », peut-on retenir d’Afdal. Cette orientation à la hausse des taux va renforcer, selon les professionnels, la pression sur le marché du crédit immobilier et diminuer la capacité d’emprunt des ménages.

Des opportunités à saisir malgré la conjoncture

Malgré les défis actuels du marché immobilier, il existe encore de nombreuses opportunités d’achat, de vente et d’investissement. Selon les recherches effectuées sur la plateforme d’Afdal.ma, les appartements concentrent l’essentiel avec un prix moyen ressortant à 906.425 DH. « Les appartements continuent d’être la catégorie la plus prisée et les promoteurs immobiliers continuent de répondre à cette demande en proposant de nouveaux projets résidentiels répondant aux besoins des acheteurs potentiels », indique Afdal. Et de préciser que 89% des recherches effectuées sur la plateforme au cours des cinq premiers mois de l’année concernent les appartements. « Cette tendance témoigne de l’attrait des appartements auprès des acheteurs potentiels en raison de leur accessibilité financière », explique Afdal. Les villas arrivent en deuxième position représentant 3,7% des recherches. « Bien qu’elles représentent une part plus petite du marché, les villas continuent d’attirer les acheteurs aisés à la recherche de résidences haut de gamme avec des aménagements luxueux », commente Afdal. Et de préciser que « ces biens immobiliers haut de gamme jouent un rôle important dans la diversification de l’offre sur le marché, en répondant aux besoins d’une clientèle spécifique ».

D’un point de vue analytique, la hausse des taux immobiliers conjuguée à l’inflation sur les finances des ménages pourrait rendre difficile l’accession à la propriété pour de nombreux ménages. Un constat qui pourrait s’appliquer au cas par cas. «Dans l’analyse du risque des banques, certains éléments dont les revenus, l’apport personnel, l’épargne, la gestion des comptes bancaires… sont susceptibles d’octroyer une marge de négociation pour certains profils », commente Afdal à ce propos. Et d’ajouter que « financer son projet immobilier peut s’avérer une tâche bien plus ardue que par le passé d’autant plus que la conjoncture pèse sur les finances des ménages et peut contrarier bien de projets». Afdal souligne dans ce sens la nécessité pour les emprunteurs de comprendre comment la hausse des taux immobiliers peut impacter leur situation financière et de faire les choix qui leur permettront de maintenir leur projet immobilier à flot.

Négocier un bon taux : Les pistes à exploiter

Tenant compte du contexte actuel, les banques se montrent plus sélectives dans l’octroi de financement. Les profils des emprunteurs sont scrupuleusement étudiés et ce afin de déterminer le niveau de risque qu’ils représentent. « Les éléments qui entrent en jeu dans l’analyse sont nombreux : revenus, apport personnel, épargne, gestion des comptes bancaires », énumère Afdal. Et d’ajouter : «Toutefois, même si le niveau de revenus reste un critère déterminant pour obtenir un meilleur taux immobilier, il existe d’autres pistes à explorer pour la négociation». Parmi les pistes proposées on retient l’augmentation de l’apport personnel. Cette alternative permet en effet au futur acquéreur de négocier un meilleur taux. Se référant à Afdal, l’apport personnel permet de financer les frais annexes au crédit, tels que les frais de garantie, les frais de notaire, les frais de dossier, etc. Autre élément qui pourrait aboutir à un taux bas est celui de l’épargne. « En effet, si vous mettez régulièrement de l’argent de côté et que vous avez un comportement de gestionnaire exemplaire, vous pourrez négocier votre taux immobilier.

En revanche, si vous êtes régulièrement à découvert, la banque peut se montrer réticente», laisse entendre Afdal. La troisième voie de recours est celle de la négociation du taux d’assurance de prêt. Le but étant de réduire le coût global du crédit. Parmi les solutions suggérées figure également le recours à un courtier immobilier pour négocier le meilleur taux immobilier. Du fait de son expertise en matière de financement immobilier, le courtier a une connaissance fine des pratiques des banques, d’où sa capacité à orienter le dossier de financement vers la bonne alternative. Le courtier mettra ainsi en valeur les forces du profil de l’acquéreur pour négocier pour lui le meilleur taux immobilier.

C’est le titre de la boite

PLUS DE 300 MILLIARDS DE DIRHAMS DE PRÊTS OCTROYÉS AU PREMIER TRIMESTRE

Crédits immobiliers.

Au titre du premier trimestre 2023, les crédits immobiliers ont atteint les 300,17 milliards de dirhams, en stagnation par rapport à décembre et en évolution de 2% comparé à la même période de l’année précédente. Dans cette évolution, les crédits alloués à l’habitat ont progressé de +1,2 milliard de dirhams (+0,5% par rapport à fin décembre) alors que les financements alloués à la promotion immobilière ont diminué de -3,4 milliards de dirhams marquant un repli de -6,1% par rapport à fin 2022. Par ailleurs, le nombre de bénéficiaires du Fonds Damane Assakane a atteint 3,05 milliards de dirhams au premier trimestre de l’année en cours, en recul de 8,4% par rapport à la même période de l’année précédente. Cette évolution recouvre une hausse de +3,7% du nombre de bénéficiaires du Fogarim (1.802 ménages) et une baisse de -21,6% de celui du Fogaloge. Par ailleurs, les montants accordés ont chuté de -5,1% pour revenir à 277 millions de dirhams pour le Fogarim et de -14,5% à 110 millions de dirhams pour le Fogaloge. Il est à noter que depuis sa création, 276.894 ménages ont bénéficié de l’appui du Fonds Damane Assakane pour un montant global de 52,9 milliards de dirhams.

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