Economie

Véritables piliers pour la réussite d’Al Jayl Al Akhdar : Aziz Akhannouch encourage les agriculteurs «à garder le moral»

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Le chef de gouvernement a demandé aux agriculteurs de se focaliser sur la stratégie «Al Jayl Al Akhdar» qui est «l’avenir de l’agriculture au Maroc».

Nouvelle ère : Le SIAM 2023 marque résolument une nouvelle ère dans la politique agricole du Maroc. Et pour cause : 19 contrats programmes de nouvelle génération ont été signés entre l’État et la profession dans le cadre de la stratégie « Al Jayl Al Akhdar » lors de cette 15 ème édition.

Le budget mobilisé pour cette opération s’élève à plus de 110 milliards DH, dont un apport de l’État de plus de 42 MMDH dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA).
Le chef de gouvernement a appelé à la mobilisation de tous pour réussir la stratégie « Al Jayl Al Akhdar » en prélude à la cérémonie de signature de 19 contrats programmes entre l’État et les professionnels pour le développement et la modernisation des filières de production agricole qui a eu lieu le 4 mai à Meknès. Par la même occasion, il a tenu à rassurer les agriculteurs et les professionnels présents tout en les appelant à « garder le moral » faisant allusion aux nombreux défis auxquels est confronté le secteur agricole actuellement, à cause notamment de la faiblesse des précipitations et le manque d’eau. Les détails.

Défis et priorités

Après deux années de pandémie et des crises successives, le Maroc à l’instar d’autres pays du monde connaît des perturbations dans les prix des produits. Le Maroc travaille dans ce sillage pour stabiliser les prix des produits essentiels. Le secteur agricole ne fait pas exception. A cet égard, le chef de gouvernement s’est adressé aux agriculteurs et aux professions représentées concernant la question des prix des produits : « Nous devons travailler ensemble pour améliorer votre rendement pour que les prix pratiqués des produits au niveau national restent à un niveau limité ». Par ailleurs, Il leur a demandé de se focaliser sur la stratégie «Al Jayl Al Akhdar » qui, selon lui, est «l’avenir de l’agriculture au Maroc». «Je ne veux pas qu’on se retrouve en 2026 à parler toujours du plan Maroc Vert alors qu’on n’a rien réalisé pour le plan Al Jayl Al Akhdar». Et de poursuivre : «Concentrez vos efforts sur le plan Al Jayl Al Akhdar comme vous l’avez fait pour le plan Maroc Vert parce qu’il appuie aussi bien la production que le capital humain». Le chef de gouvernement a également cité le rôle important des agriculteurs pour remplir les besoins du consommateur en plus de contribuer à la production nationale. Il les a appelés à exploiter l’eau à bon escient et là où il y a la possibilité de le faire. « L’État fait de grands projets dans ce secteur et on va continuer à le faire », rassure-t-il. Il a évoqué les nombreux projets lancés et ceux en cours (Dakhla, Chtouka, Casablanca, Doukkala, Tiznit) soulignant qu’il est essentiel que « durant les 2 ou 3 prochaines années on puisse assurer le maximum de disponibilité d’eau ». L’objectif pour le chef de gouvernement est de couvrir la demande nationale. Citant le cas des tomates, Aziz Akhannouch a expliqué : « Il faut que les Marocains sachent que s’il n’y avait pas eu de tomates cette année au niveau national, on n’aurait pas d’où s’en approvisionner. Heureusement que la tomate est disponible et que des gens travaillent activement pour rendre cela possible ». Il a par ailleurs conclu que l’État a mobilisé tous ses moyens pour réussir la prochaine rentrée 2024-2025.

Financement, objectifs, filières ciblées…

La nouvelle étape lancée par la signature desdits contrats programmes est l’aboutissement de plusieurs réunions en concertation avec les fédérations interprofessionnelles concernées. Il s’agit de fixer des objectifs et des indicateurs de développement de chaque filière à l’horizon 2030. Ces contrats programmes mobilisent un budget de 110,698 milliards DH sur 10 années dont un apport de l’État de 42,477 MMDH dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA). Ils concernent 4 filières animales, à savoir la filière laitière, la filière des viandes rouges, la filière avicole et la filière apicole ; ainsi que 15 filières végétales, à savoir l’oléiculture, l’arboriculture, les agrumes, le palmier dattier, les céréales et légumineuses, les cultures sucrières, les oléagineux, le maraîchage, l’arganier, les semences, la filière biologique, les fruits rouges, le safran, le riz et la rose à parfum. La finalité serait d’améliorer la rentabilité de la production agricole, de valoriser la production et de moderniser les méthodes de commercialisation et de distribution. Ces conventions visent également à améliorer la recherche, la formation et les conditions de travail des agriculteurs et des travailleurs, ainsi que le soutien à l’organisation et la structuration des organisations professionnelles pour créer une nouvelle génération d’organisations professionnelles agricoles efficaces. A noter que la signature de ces contrats programmes rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie «Génération Green » qui repose sur trois dimensions : la dimension territoriale, la dimension filières de production et la dimension thématique.

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