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«WFC Summit» décortique la période post-crise : L’agriculture sort renforcée face à l’adversité de la Covid-19

© D.R

Les conséquences de la pandémie de Covid-19 n’ont pas été les mêmes sur l’ensemble des secteurs d’activités.

En Afrique comme un peu partout dans le monde, certains secteurs ont montré leur résilience alors que d’autres continuent de subir l’onde de choc de la Covid-19 sur leurs activités.

A l’heure actuelle, les premiers enseignements peuvent d’ores et déjà être tirés. Dans cette optique, le Sommet Women Working For Change (WFC) s’est penché le 24 novembre sur la thématique «Le monde d’après : quels secteurs d’activité sortiront gagnants ?».
Les détails.

Réactivité du secteur agricole

Parmi les acteurs actifs dans le développement durable de l’agriculture en Afrique, on compte le Groupe OCP qui s’est engagé depuis quelques années à mettre son savoir-faire au service des petits agriculteurs. Utilisation de drones, mise en place de plateformes interactives avec les agriculteurs, formation, solutions numériques… autant d’acquis qui aident actuellement le secteur à traverser cette crise majeure. Intervenant lors de cet événement à distance, Rim Bennani du cabinet du président-directeur général OCP Group, explique que «le secteur de l’agriculture est sorti gagnant de cette crise» soulignant que globalement, l’agriculture a été considérée comme un secteur prioritaire par les différents gouvernements.

Rim Bennani est d’ailleurs revenue sur la période de confinement où il était important de garantir et sécuriser la chaîne d’approvisionnement. Au niveau de l’agriculture, il y a de grandes différences entre les pays en matière de chaînes d’approvisionnement. Certains marchés sont donc passés par exemple à des achats massifs pendant la première phase du confinement. Par ailleurs, sur le plan de la production, le blé, le maïs et le riz ont atteint des niveaux records. Toutefois, le secteur a eu quelques difficultés, notamment pour ce qui est du recrutement des travailleurs saisonniers par les agriculteurs ou encore la vente des produits à leurs clients comme les hôtels ou les restaurants parce que ces derniers étaient fermés pendant toute cette période. De même, le défi a été aussi d’atteindre les clients finaux et mettre rapidement des plateformes de commerce en ligne.

Se focaliser sur les populations les plus touchées par la crise

De son côté Sergio Pimenta, vice-président Afrique et Moyen-Orient IFC, a mis en exergue les effets de la crise sur les différents secteurs donnant comme exemple les transports, le tourisme et le secteur des voyages qui ont encaissé des pertes énormes en termes d’emplois. En revanche, les technologies de l’information et de la communication ont eu des opportunités durant cette conjoncture. Pour lui, il est important de savoir comment s’adapter à la crise et se préparer à la période post-Covid. Il explique que sur le continent africain il est important d’analyser correctement la situation et de voir les opportunités qui se présentent. Sergio Pimenta a mis l’accent sur la nécessité de se concentrer sur les besoins des populations les plus touchées par la crise, notamment les femmes indiquant qu’elles ont moins accès aux emplois formels et aux technologies. «Il faut tenir compte de cela de façon à prendre les bonnes mesures pour aider les femmes à sortir de cette situation difficile», relève-t-il.

Les banques prêtes à relever le défi post-Covid

Ayant une expérience dans le secteur des finances et de l’investissement, Laureen Kouassi-Olsson, directrice non exécutive Orange Abidjan Participations, a fait remarquer que la performance des services financiers a peut-être été quelque peu impactée mais que les banques sont prêtes à relever les défis de la période post-Covid. Pour elle, celles-ci étaient également préparées à la révolution technologique qui a été accélérée par la Covid-19. «Les perdants et les gagnants de cette pandémie dépendent finalement de la capacité à suivre cette révolution technologique», précise-t-elle.

Par ailleurs, cette crise a mis au défi la gouvernance au sein des entreprises. Pour Ngozi Edozien, directrice générale et fondatrice InVivo Partners, «l’adversité est un moteur de changement». La responsable a axé son intervention sur les modes de gouvernance qui vont changer pendant la période post-Covid mettant en lumière les évolutions qui sont en cours. Par conséquent, les entreprises apprennent comment évaluer leurs opérations, comment tenir compte de l’environnement dans lequel elles évoluent et comment mettre en place de bonnes stratégies d’avenir.

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