Au lendemain de l’adoption par les parlementaires français de la nouvelle loi sur l’immigration, 18 présidents d’universités françaises se sont fendus d’un long communiqué où ils dénonçaient des «mesures indignes» en mettant en garde quant à l’impact négatif qu’elles auront sur le rayonnement de l’université française.
Le système des quotas, l’application généralisée et sans possibilités d’exonération de droits plus élevés aux étudiants extra-communautaires, la limitation des aides sociales, ou encore l’instauration d’une caution financière dite de retour sont autant de mesures que le législateur français a cru bon d’utiliser pour lutter contre l’immigration irrégulière.
Les politiciens français considèrent donc que l’université est un des canaux de l’immigration clandestine. Au moment où, et comme l’ont rappelé à juste titre les 18 présidents signataires du communiqué, les millions d’étudiants étrangers, notamment extracommunautaires, qui transitent par l’université française, une fois dans la vie active et quand ils rentrent chez eux, sont en réalité les meilleurs ambassadeurs et relais de la France et les vecteurs du rayonnement de son savoir-faire dans le monde. Sans oublier évidemment la manne financière qu’ils représentent et que désormais d’autres universités européennes et surtout nord-américaines vont pouvoir exploiter à leur grand bonheur. Le mouvement est d’ailleurs déjà en marche…