Décidément, on aura tout vu dans cette vague qui a déferlé sur les réseaux et même les médias à la suite de la déconvenue de l’équipe nationale en quarts de finale de la CAN.
Les commentaires, avis et «analyses» vont du moins virulent qui ne demande que le limogeage immédiat du sélectionneur, au modéré qui, lui, demande la tête de son adjoint Mustapha Hajji, au plus radical, voire ridicule, qui exige carrément que le président de la FRMF soit traduit en justice avec, tenez-vous bien, l’appui d’un associatif d’avocats.
Essayons juste d’imaginer ce qui pourrait être écrit sur la convocation que le magistrat adresserait à Fouzi Lekjaa : demande de comparution devant le tribunal de première instance de Rabat pour motif de non-qualification de l’équipe nationale en demi-finale de la CAN Cameroun 2021.
Si, certes, il s’agit là des prises de positions les plus caricaturales et loufoques, il n’en demeure pas moins qu’il y a un fait, bien réel lui : l’émotion populaire que suscite le football et particulièrement l’équipe nationale démontre l’extraordinaire effet de levier que pourrait avoir ce jeu si les responsables réussissaient à en faire une véritable industrie, un secteur économique à part entière.
S’il y a une feuille de route sérieuse à établir pour le football national, c’est bien celle-là. Et quand tout l’investissement nécessaire sera fait dans les installations, la formation des jeunes et des compétences et dans une vraie modernisation des clubs, les bons résultats et les qualifications aux finales viendront tout naturellement…