La démarche du ministère de l’intérieur en collaboration avec le parquet général pour préserver et protéger l’intégrité des prochaines élections est une bonne piqûre de rappel et devrait être plus une formalité qu’autre chose.
Car, depuis les premiers scrutins des années 2000, le Maroc a globalement et entièrement crédibilisé les scrutins. Cela ne peut pas empêcher qu’il y ait naturellement des contestations comme il en existe dans les élections du monde entier y compris dans les pays connus pour leur longue tradition démocratique.
Les dernières élections présidentielles américaines en sont le meilleur et le dernier exemple avec un président sortant, de surcroît, qui a mis en doute la fiabilité de tout le processus et crié même au bourrage des urnes. La contestation fait partie du jeu démocratique.
La crédibilité à présent rétablie, la prochaine et vraie bataille consistera à concrétiser cette confiance retrouvée en plus de participation. Le challenge aujourd’hui est de faire en sorte que, d’une part, les millions de Marocains non inscrits sur les listes aillent le faire et, de l’autre, que les millions qui ne se déplacent pas le jour du vote changent d’avis cette fois-ci. Et pour consolider ce regain de confiance, les cinq années à venir seront décisives car elles ressembleront à un test de la dernière chance pour la classe politique…