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1,8 million de jeunes africains formés lors de l’Africa Code Week 2021

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Codage : Le Maroc sort du lot

[box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]Plus de 1,8 million de jeunes âgés de 8 à 16 ans ont été formés en codage à travers 41.000 ateliers organisés sur tout le continent. 23% de plus de jeunes ont été formés l’an dernier portant le nombre total de jeunes et d’enseignants mobilisés à 10 millions, depuis le lancement de l’initiative, en 2015. C’est ce qui ressort du bilan de l’édition 2021 d’Africa Code Week (ACW).[/box]

Le Maroc vient en tête de l’apprentissage en termes de codage. Pour la cinquième année consécutive, le pays a réussi à autonomiser un grand nombre de jeunes : 1,5 million d’entre eux ont acquis des capacités de codage, soit une augmentation de 9% par rapport à l’année précédente. La moitié des enseignants qui ont reçu une formation, soit 11.000, venaient du Maroc… En clair, 4% de l’ensemble de la population marocaine a participé à ACW. «Lorsque l’ACW a lancé le programme, seuls 20 enseignants ont été formés en direct par les cadres bénévoles d’ACW (SAP) en 2015, mais ils ont fini par introduire le codage à plus de 7 millions de jeunes marocains durant les six éditions. Nous sommes ravis que l’édition 2021 ait été un tel succès non seulement pour le Maroc mais aussi pour tout le continent ! ACW est une plate-forme puissante pour propulser les enseignants et les élèves dans le siècle numérique», a témoigné, à l’occasion, Ilham Laaziz, directrice du programme GENIE au ministère marocain de l’éducation et de la formation professionnelle.

Les enjeux sont réels pour tout le continent africain. Et le défi sera de rétablir l’égalité des genres dans ce domaine précisément.
SAP, l’Unesco et des partenaires mondiaux clés tels que l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) et Irish Aid ont réuni leurs efforts pour faire découvrir le codage aux jeunes et aux enseignants. L’initiative a démontré que «seulement 28% de femmes poursuivent des carrières dans le domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM), l’Afrique se situe aussi en dessous de la moyenne mondiale». Face à cette problématique, ACW ambitionne d’intégrer au fil des ans davantage de filles et de femmes dans le programme. Et c’est ainsi que l’an dernier, plus de 48% des participants étaient des filles. Olajide Ademola Ajayi, coordinateur global d’ACW à SAP, a également avancé que «dans le contexte actuel de turbulence post-pandémie du boom numérique, nous devons veiller à ce que personne ne soit laissé de côté». 7.848 jeunes en situation de handicap ont pu ainsi bénéficier de formations pour renforcer ou acquérir des capacités numériques. «Les compétences numériques sont de plus en plus nécessaires pour comprendre et participer aux sociétés de la connaissance d’aujourd’hui.

Il est particulièrement important que nous nous attaquions à la disparité entre les sexes dans les carrières STEM, d’autant plus que celles-ci sont souvent décrites comme des emplois d’avenir, favorisant l’innovation, le bien-être social, la croissance inclusive et le développement durable», argumentera, de son côté, Dr Tawfik Jelassi, sous-directeur général pour la communication et l’information à l’Unesco. ACW a organisé, par ailleurs, en début d’année le quatrième programme annuel d’autonomisation des femmes (Women Empowerment Program). Ce séminaire de développement professionnel continu (CPD) permet de doter les éducatrices africaines des compétences et des connaissances dont elles ont besoin pour qu’elles puissent enseigner. Ce séminaire servira aussi à combler le gap entre les hommes et les femmes bénéficiaires de coding.
Parallèlement à cet enjeu, l’objectif est de former les enseignants.

Le programme ACW en aura, ainsi, mobilisé plus de 20.000 en 2021 (sessions de formations de formateurs). «L’Afrique a un potentiel abondant, mais le manque de compétences dans ce domaine nous freine. Face à l’augmentation du chômage chez les jeunes en Afrique, l’éducation est la clé de la création d’un vivier de talents prêts à occuper les emplois du XXIe siècle, ce qui contribuera à faire avancer le continent. C’est le moment pour l’Afrique de briller», a déclaré, à juste titre, Albert Nsengiyumva, secrétaire exécutif de l’ADEA et parrain d’ACW.
Tout est dit. Il s’agit de sauver la société grâce au codage. La jeunesse africaine y a tout à gagner.

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