Emploi

Le leadership au féminin s’invite chez TBS

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A la veille du 8 mars, le staff de la Toulouse Business School Casablanca a placé sa 4ème conférence sous le thème «Le leadership au féminin». Ce fut l’occasion de mettre au cœur du débat des questions évidentes mais sans pour autant avoir obtenu des réponses claires depuis que la parité a été clairement exigée par la plus Haute Autorité. Existe-il vraiment un leadership au féminin ? Et en quoi ce leadership est-il spécifique ? Est-il si différent du leadership au masculin ou finalement est-il complémentaire? Quelles sont les qualités requises pour réussir en tant que femme leader? Quels sont les principaux freins à surmonter pour accéder au leadership ?

Pour Carine Chevalier, directrice du projet Wad3eyati Management Systems International, «les femmes ont plus de difficultés à évoluer dans leur carrière professionnelle que les hommes en raison de certains stéréotypes installés depuis des décennies». L’intervenante fait référence, à ce niveau, aux écarts de salaires entre un homme et une femme à responsabilité égale. «Etre une femme et être jeune est une double peine dans le monde du travail». Mme Chevalier souligne cet état de fait car la femme est non seulement jugée pour son genre mais aussi par sa prédisposition à être une future mère.

Au niveau de l’entrepreneuriat, les chiffres parlent d’eux-mêmes : à peine 10%  des femmes sont chefs d’entreprises. L’experte insistera néanmoins que le secret de la réussite de la femme réside dans sa force de caractère et du soutien qu’elle a de ses proches. «Il n’y a pas de leadership au féminin. Le leadership est plus lié à la personne, son vécu, sa formation ses expériences il n’est pas lié au genre».

Invitée également à prendre part au débat, Rachida Soulaymani,  directrice du Centre national de pharmacovigilance souligne la différence entre le leadership transactionnel et le leadership transformationnel. Pour elle, «la femme appartient à la seconde catégorie». Une femme tient son leadership de sa polyvalence, de son sens de l’organisation, de son degré d’empathie, de son art de fédérer et enfin de son courage. Mme Soulaymani fera remarquer, néanmoins, que «le manque de réseau et le manque de maîtrise de ses émotions ne permettent pas de prétendre à des postes de responsabilité».  

Fathia Bennis, pdg de Maroclear et présidente de l’association Women’s Tribune, affirme, de son côté, «qu’occuper un poste à haute responsabilité en étant une femme n’est pas une chose évidente. Etre entrepreneur n’a pas de sexe, si vous avez un bon projet vous pouvez réussir». La militante rappellera aussi que «la femme ne gère pas de la même façon que l’homme. Elle fait partie des personnes qui travaillent au service de l’entreprise ou de l’Etat et non pas pour elle-même. L’homme est dans le commandement. La femme est dans l’écoute et le partage.

Les femmes gèrent mieux et calculent mieux les risques. Prendre confiance en soi est essentiel dans une société dominée par les hommes. La femme ne veut pas accaparer la loi mais la partager, les mentalités doivent changer avant de commencer à penser à une transition vers la parité.» Les avis et opinions convergent. Et c’est bien pourquoi Mme Khouloud Abejja, chef de cabinet du ministre de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, rappelle, pour sa part à travers son expérience, que l’apprentissage doit rester permanent tout au long de sa vie, tout en partageant avec son audience les sept facteurs clés de la réussite de la femme: l’authenticité, l’empathie, l’intuition, la créativité, la bonté, le partage et la paix.

Pour elle «il n’y a pas de leadership au féminin mais plutôt un leadership de façon générale. La femme, de par son vécu, peut développer certaines compétences et certaines spécificités propres à elles». Enfin, pour Rajaa Kantaoui, directrice R&P chez Sothema, «le leadership est un esprit non conformiste, nous pouvons exercer notre leadership dans notre quotidien, ça s’acquiert et se forge tout au long de la vie». Bref, le débat sur l’égalité entre la femme et l’homme demeure d’actualité. Les avancées dans ce sens demeurent toutefois mitigées compte tenu de certaines positions de politiciens en tête de lice au gouvernement. L’instauration d’une démocratie passe également par l’émancipation des femmes…

A propos de TBS

C’est depuis 2005 que l’Ecole supérieure de commerce de Toulouse (Toulouse Business School) s’est implantée au Maroc dans les antres de l’Ecole française des affaires à Ain Sebâa. Placée au 7ème rang parmi les écoles françaises de management et classée au Top 30 mondial des meilleurs masters en management par le Financial Times, l’établissement propose, en partenariat avec la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), plusieurs formations. 

Allant du Bachelor (Bac+3) au Tri Executive MBA (Bac+6) en passant par les masters spécialisés et les masters en sciences (Bac+5), toutes ces formations sont sanctionnées par un diplôme français délivré par TBS et accrédité par la Conférence française des Grandes Écoles. TBS bénéficie, par ailleurs, de trois accréditations internationales prestigieuses : EQUIS, AMBA et AACSB, qui garantissent la qualité et la reconnaissance de ses diplômes dans le monde entier. Autre fait marquant en 2014 : l’école change d’identité et devient Toulouse Business School Casablanca. Elle ouvre un nouveau cursus : DMO (Bac+3) autorisé par le ministère marocain de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres.

 

Billet: Par déduction

La déduction, quand elle est fausse peut détruire toute une stratégie. Contrairement à la transparence du verbe où les actions sont orientées dans le cadre d’une politique claire, les déductions, si elles reposent sur de fausses informations, détruisent tout processus. Que ce soit dans la vie privée ou au travail, les personnes qui fonctionnent par déduction sont soit démotivées, soit frileuses devant le risque de déranger par les questions. Dans les deux cas, l’option passive basée sur la déduction inhibe les efforts vers une discussion positive entre les collaborateurs.

Au fil des jours, le blocage des messages entre les différentes parties prenantes d’un projet s’en vient à se poser même des questions sur le bien-fondé de leur association. L’entreprise en arrive là quand elle est mal gérée. Le flou s’installant, les déductions en découlent naturellement. C’est la conséquence d’une communication inexistante. Le flou devient le danger numéro 1 dans ce cas car les salariés ne savant plus à quel saint se vouer commencent à tirer les conclusions en fonction de ce qu’ils voient. Dès lors, la direction générale doit absolument remédier à cela par une communication interne claire en direction de tout son personnel. Ce n’est que de cette manière que les déductions des uns et des autres seront remplacées par des déclarations claires sans détour.

Les déductions sont ainsi supprimées. La remise en confiance du personnel par rapport aux valeurs de l’entreprise qui l’emploie est conditionnée par la position de la direction générale. Si le mutisme au contraire persiste, le vide sera comblé par des interrogations. A leur tour, les interrogations donneront lieu à des déductions. Le choix est vite fait pour un bon manager qui veut préserver ses équipes dans un cadre sain et productif. Simplement, il devra décliner pour chaque décision importante de l’entreprise une communication adéquate, brève et claire des informations à véhiculer, surtout en direction des salariés. Sans cela, l’entreprise est vouée au flou artistique qui gangrénera petit à petit la motivation des uns et des autres.

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