Société

Deuxième chambre et droits de l’Homme

La veille de la Journée internationale des droits de l’Homme, et pour la première fois depuis sa constitution, la deuxième Chambre consacre une de ses séances des questions orales à la situation des droits de l’Homme. Environ quinze formations partisanes devaient interroger le ministre des Droits de l’Homme sur une question qui ne cesse de préoccuper certaines ONG marocaines et bon nombre d’observateurs étrangers. Le Maroc connaît-il une régression dans ce domaine depuis le 16 mai dernier ? Une question au coeur des débats des conseillers à laquelle devait répondre, hier après midi, le ministre des Droits de l’Homme. Cela dit, en dehors de l’enceinte parlementaire, plusieurs manifestations ont été organisées, à l’occasion du 55ème anniversaire de la Déclaration des droits de l’Homme. Après le Centre de documentation relevant des droits de l’Homme, qui a tenu au début du mois courant un séminaire s’inscrivant dans le cadre des activités du ministère des Droits de l’Homme durant le mois de décembre, l’OMDH (Organisation marocaine des droits de l’Homme) a tenu, le 3 décembre, une conférence de presse durant laquelle elle a présenté un document relatant ses positions en ce qui concerne l’Instance Equité et réconciliation créée, le 6 novembre dernier, par SM le Roi, suite à une proposition du Conseil consultatif des droits de l’Homme ( CCDH). De son côté, le président de l’AMDH (Association marocaine des droits humains), Abdelhamid Amine, a tenu, hier, une conférence de presse durant laquelle il a brossé un bilan sur la situation des droits de l’Homme au Maroc, notamment à la lumière des attentats terroristes du 16 mai et des procès qui s’en suivirent. M. Amine a rappelé la détention de certains journalistes, qui constituent, à son avis, un recul par rapport aux acquis réalisés dans le domaine des libertés et réitéré ses positions concernant la nécessité de réformes constitutionnelles au Maroc. Dans ce même ordre, l’AMDH a décidé de tenir deux manifestations à Rabat en signe de protestation contre ce qu’elle qualifie de régression des libertés individuelles et publiques. Le 13 du même mois, une soixantaine de personnes appartenant à l’OMDH, l’AMDH et le Forum justice et vérité, tiendront, en commun, une journée d’étude sur les questions non encore tranchées au sujet de certains sujets relevant du passé, et surtout au sujet de l’Instance équité et réconciliation. Pour ces trois ONG, il est d’une nécessité primordiale de s’entendre sur le choix des personnes qui seront nommées au sein de cette instance, afin d’éviter, à titre d’exemple, les critiques et réserves qui ont suivi la nomination des membres du Conseil supérieur de l’audiovisuel Le SNPM (Syndicat national de la presse marocaine) tient, à son tour, une conférence de presse sur l’état de la liberté de la presse au Maroc avec la participation de plusieurs journalistes, dont l’ex-ministre de la Communication et ancien secrétaire général du syndicat, Mohamed Larbi Messari. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre d’un programme d’actions élaboré par le Bureau du SNPM sous le couvert de journalistes en danger.

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