Société

«Expérimenter la voix féminine»

© D.R

ALM : Comment se présente jusqu’à présent la campagne électorale ?
Naïma Farah : Il est certain que la campagne électorale actuelle est terne et ne saurait dans ce cas être comparée à celles qui l’ont précédé. Les raisons de cette situation peuvent être résumées dans deux points : d’abord, la complexité du mode de scrutin de liste à la proportionnelle, et ensuite l’état d’esprit des candidats. Concernant le premier point, il y a lieu de rappeler l’importance, en termes d’espaces géographiques, des arrondissements, lesquels sont vastes et nécessitent beaucoup de moyens humains et matériels. Le second point a trait aux craintes des candidats de faire face aux citoyens, étant la déception de ces derniers quant aux anciennes expériences de gestion locale. Un fait qui renvoi, certainement, à la perte de crédibilité des partis politiques et des anciens élus.
Quelles sont les impressions des habitants de l’arrondissement de Aïn Chock à votre égard ?
Franchement, jusqu’à présent, ce sont les citoyens qui viennent surtout chez moi. Bien entendu, il ne s’agit pas d’une première expérience pour moi, puisque je suis présentée déjà aux élections de 1997. Les gens veulent expérimenter la voix féminine.
Mais, en dépit de votre appartenance au Bureau politique du RNI, vous venez en deuxième position derrière un candidats, qui vient à peine d’adhérer au parti, et qui était président d’une commune au nom de l’USFP. Comment expliquez-vous ce fait?
En effet, la personne qui mène la liste des candidats du RNI à Aïn Chocq était membre de l’USFP, et c’est à ce titre qu’il a acquis une expérience au niveau de la gestion locale. Les gens le connaissent et lui font confiance. A cela s’ajoute le fait que le choix des candidatures s’est fait au niveau de la base, et dans plusieurs circonscriptions, le Bureau politique a préféré ne pas intervenir au niveau des problèmes locaux.
Quelles sont les grandes lignes de votre programme électoral ?
Malgré son existence au sein de la capitale économique du Royaume, la région de Aïn chocq demeure pauvre en projets économique et sociaux ; et ce sachant qu’elle constitue, avec Sidi Maârouf, une zone industrielle. Sur ce, il est impératif de procéder à la création de nouveaux postes d’emploi et d’inciter le secteur privé à répondre à ce besoin. Sur le plan social, il suffit de rappeler le besoin de cet arrondissement en maison de jeunes et de terrains de loisirs et de sport. Or, pour mener à bien cette mission, il est nécessaire de faire associer les citoyens aux choix des projets et de les informer de toutes les démarches entreprises à ce niveau. Il y va de la crédibilité des institutions élues.
Est-ce que vous ne voyez pas qu’il s’agit là du rôle de la mairie ?
Oui, mais, l’arrondissement a également son mot à dire. Il ne faut pas oublier que le retour à l’unité de la ville répond au souci fondamental portant sur la nécessité d’une répartition équitable des richesses de la ville. Sans cet espoir, je ne vois pas pourquoi on organise les élections actuelles.

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