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Hygiène bucco-dentaire : Le Maroc toujours mauvais élève

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Les médecins dentistes appellent à la mise en place d’un plan national de prévention

L’Ordre national des médecins dentistes lance à l’occasion de la journée mondiale de la santé bucco-dentaire un appel national pour promouvoir la prévention et la protection de la santé des citoyens. Au Maroc, la situation est alarmante. Bon nombre de Marocains continuent de négliger leur hygiène bucco-dentaire. Ils considèrent que les soins constituent une prévention inutile et onéreuse. Et pourtant, la bouche est «la porte d’entrée principale» de toutes les maladies graves et mortelles qui handicapent le corps humain. Selon les données de l’OMS, 90% de la population mondiale court le risque, surtout dans les pays à couverture médicale faible ou inexistante, d’une affection bucco-dentaire telle que les caries, maladies parodontales ou le cancer de la cavité buccale.

Ces affections pourraient être évitées par la simple prévention. Les consultations chez le médecin dentiste devraient être régulières et avoir lieu au moins une fois tous les 6 mois. L’Ordre note que la non généralisation de la couverture médicale constitue un véritable problème en matière d’accès aux soins.  Il estime qu’il est urgent d’élaborer une politique publique claire et efficace dans le secteur bucco-dentaire, qui demeure le parent  pauvre du secteur de la santé. L’Ordre rappelle que les soins bucco-dentaires n’ont été généralisés au panier des soins de l’AMO, pour le secteur privé, qu’à partir de 2015.  «Cette couverture, demeurant insuffisante, ne couvre toujours pas la partie prévention. Le remboursement AMO, restant en deçà des attentes,  ne concerne pas la totalité des soins», déplorent les médecins dentistes. 

L’Ordre national continue de lancer des alertes incessantes sur le contrôle de l’exercice illégal. Il considère que la pratique médicale bucco-dentaire est du seul ressort des médecins qualifiés et inscrits au tableau de l’Ordre. Il existerait au Maroc 3.300 dentistes illégaux.

A ce sujet, l’Ordre a   constaté  dernièrement «un certain alanguissement au niveau des autorités concernées qui se doivent de faire le suivi et contrôler les locaux de ces illégaux, notamment de certains prothésistes dentaires après leur avoir octroyé l’autorisation d’exercer la profession de prothésiste dans des laboratoires et non pas dans des pseudos «cabinets dentaires». Et de sanctionner par ailleurs toute personne qui contreviendrait aux lois, règlements et usages qui régissent la profession».

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