Société

Kerr-McGee reste au Maroc

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Les informations que fait circuler le Polisario prétendant que la compagnie américaine Kerr-McGee aurait décidé de mettre fin aux prospections pétrolières dans les provinces du Sud sont infondées. L’Office national des hydrocarbures (ONH) vient d’annoncer que la société américaine a décidé de reconduire le contrat de prospection pétrolière qu’elle a signé avec le Royaume du Maroc. Avec cette décision, Kerr-McGee ce géant américain de la prospection et d’industrie pétrolière réaffirme son intérêt pour notre pays. Un intérêt qu’il a déjà manifesté il y a de cela quelques années. En effet, le contrat de prospection qui liait la compagnie pétrolière américaine au gouvernement marocain vient d’être reconduit. La confirmation vient d’Amina Benkhadra, directrice de l’Office national des hydrocarbures. «Tout ce que je peux dire pour le moment est que le contrat de Kerr-McGee a été reconduit», a-t-elle déclaré à Aujourd’hui Le Maroc.
Le nouveau contrat, dont les termes financiers et la durée n’ont pas été dévoilés, se porte sur une zone offshore de 110 400 km2 au large de Boujdour, soit la même zone stipulée dans le précédent contrat signé entre les deux parties. Il y a de cela quelques années, le Maroc avait en effet octroyé la concession pour des recherches pétrolières off-shore sur toute sa façade saharienne au profit de nombreuses compagnies pétrolières internationales.
L’américain Kerr-McGee en faisait partie. Le contrat qui le liait à l’ancien Office national marocain de recherches et d’exploitations pétrolières (ONAREP), portait sur une zone off-shore de 110 400 km2 située au large de Boujdour. Il prévoyait, entre autres, la réalisation sur douze mois d’études géologiques et géophysiques. Ce contrat est arrivé à expiration le 1er mai courant. Mais la reconduction du contrat liant Kerr-McGee et le gouvernement marocain ne s’est pas effectuée dans la sérénité. Et pour cause, les pressions qu’a subies la compagnie pétrolière américaine le poussant à ne pas reconduire son contrat. Des pressions qui ont redoublé surtout après le retrait de la compagnie pétrolière française Total qui a cessé ses activités.
Des pressions menées de la part d’associations et organismes scandinaves notamment, et ce sachant que d’importants actionnaires norvégiens font partie du tour de table de Kerr-McGee. Une pression qui serait venue à bout de l’un de ses actionnaires, le gestionnaire norvégien de fonds de placements Skagenfondene qui aurait vendu quelques 100.000 actions Kerr-McGee. C’est le cas également du gouvernement de ce pays, à travers le Fonds norvégien du pétrole, qui aurait mis en vente près de 31 millions de dollars de participations chez la compagnie pétrolière américaine. A ce sujet, Amina Benkhadra se refuse cependant à tout commentaire concernant cette reconduction qui a fait couler beaucoup d’encre. « La reconduction du contrat entre le Maroc et Kerr-McGee s’est effectuée dans des conditions tout à fait normales. Les termes du contrat, que ce soit du point de vue financier ou se rapportant à la zone et aux modalités techniques de prospection ont dominé les débats. Il n’y avait pas de place pour aucune pression quelle qu’elle soit », explique la directrice de l’Office des hydrocarbures.
Ainsi, la décision de la compagnie pétrolière américaine met fin aux rumeurs infondées véhiculées par le Polisario qui essaye de créer une sorte de confusion autour de la légitimité de la décision du Maroc d’octroyer des licences de prospections pétrolières dans ses provinces du Sud.

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