D’ici 2030, le Royaume doit réduire les inégalités entre filles et garçons
Le Fonds des Nations Unies pour la population au Maroc lance un appel d’offres pour la réalisation d’une étude sur l’état des lieux de la jeune fille au Maroc. Cette étude servira de base pour orienter les interventions du nouveau programme pays 2023-2027. Selon le nouveau modèle de développement et la Stratégie nationale intégrée de la jeunesse 2015-2030, «parmi les 1,8 million de jeunes au foyer, presque la totalité sont des jeunes filles, et plus d’un million d’entre elles résident en milieu rural», où la menace de la violence sexiste, le mariage précoce et l’ancrage des stéréotypes de genre limitent encore plus les perspectives d’avenir de ces jeunes filles, ainsi que leurs contributions à la société tant au niveau local que national, estime l’UNFPA.
Aujourd’hui, huit ans avant la date ultime fixée au niveau international pour la pleine réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), la parité et l’égalité entre filles et garçons est une priorité pour la communauté internationale. Ainsi, le Maroc est appelé à déployer tous les efforts pour la déclinaison de la stratégie nationale des ODD. Il s’agit donc, d’ici 2030, de réduire les inégalités entre filles et garçons, en se basant sur les objectifs suivants : promouvoir la tolérance zéro pour la violence physique, psychologique et sexuelle à l’égard de la jeune fille vulnérable, investir dans les mécanismes sociaux, économiques et politiques luttant contre le mariage des jeunes filles.
Il s’agit aussi d’investir dans une éducation de qualité, dans la santé et la nutrition à l’adolescence. Pour rappel, selon les estimations du HCP, le Maroc comptait 9,07 millions de jeunes âgés de 10 à 24 ans en 2014, soit 27% de la population totale, dont près de la moitié sont des filles, une catégorie de la population particulièrement vulnérable et exposée à nombreux risques.