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Le HCP dresse le bilan des indicateurs sociaux au Maroc

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Démographie, offre sanitaire, maladies….

Le Haut-commissariat au Plan (HCP) a publié récemment l’édition 2022 des indicateurs sociaux du Maroc. Au 1er juillet 2021 et selon les projections du CERED, la population marocaine s’élève à 36,3 millions avec un taux de féminisation de 50,2% et un taux d’urbanisation de 63,9%. Selon le HCP, cet élargissement de l’urbanisation est une résultante combinée de l’exode rural, du développement du périmètre des villes et du reclassement de certaines localités rurales. Il ressort de la pyramide des âges en 2021 une baisse de plus de la moitié de la part de la population des enfants (moins de 15 ans) depuis 1960 pour atteindre 25,6% et ce en raison de la baisse de la fécondité et de l’allongement de l’espérance de vie.

Le vieillissement de la population se confirme davantage. En effet, le HCP note une hausse de la population âgée de 60 ans et plus et de celle en âge d’activité (15-59 ans). Elles sont de 11,7% et 62,7% respectivement. Le taux de dépendance démographique, après sa baisse tendancielle engagée depuis 1971 passant de 112,8 à 63,9% en 2004 puis à 60,3% en 2014, a atteint son point d’inflexion à 59,1% en 2018 et 2019 pour se situer à 59,6% en 2021. Concernant l’espérance de vie, le HCP signale un prolongement plus important pour les femmes.

En 2020, l’espérance de vie à la naissance est estimée à 76,6 ans, soit 74,9 ans pour les hommes et 78,3 ans pour les femmes. Dans les années soixante, le Marocain espérait à sa naissance vivre en moyenne 47 ans alors que son espérance de vie en 2020 s’est prolongée de plus 30 ans. Ce gain est la résultante de la baisse de la mortalité aux différents groupes d’âges ainsi que de l’amélioration des conditions de vie et de santé. Par ailleurs, on relève un léger recul de l’âge des femmes à la primo-nuptialité. Il est de 25,5 ans en 2018 contre 26,3 en 2004 et 25,7 ans en 2014.

En revanche, l’âge au premier mariage des hommes a gagné 0,6 point, en s’établissant à 31,9 ans en 2018, contre 31,3 ans en 2014. Quant au taux de mortalité infantile, celui-ci a atteint 18 pour 1.000, enregistrant ainsi une baisse notable, comparé à celui de 2010 (soit 12,2 points). Ce sont les enfants de sexe masculin qui ont vu leur taux de mortalité baisser de manière notable (soit un recul de 14,4 points), suivis des enfants résidant en milieu rural (avec une baisse de 13,7 points).

Santé : Un médecin pour 1.015 habitants dans la région Casablanca-Settat

S’agissant de l’infrastructure sanitaire, le HCP qui s’appuie sur les données du ministère de la santé signale que le nombre total des établissements de soins de santé de base en 2020 est de 2.947 contre 2.888 en 2019. Celui des établissements hospitaliers est de 162 (159 en 2019). La capacité litière théorique est de 26.926 (contre 25.385). La répartition des médecins par spécialité montre que la médecine générale occupe la première position avec 40,5% et ce, quel que soit le secteur employeur. Selon la région, on note une concentration des médecins au niveau des régions de Rabat-Salé-Kenitra et du Grand Casablanca-Settat. Elles détiennent, à elles seules, plus de la moitié (50,9%) de l’ensemble des médecins. La couverture géographique par les médecins en termes de ratio par habitant révèle que les régions de Rabat-Salé-Kenitra et du Grand-Casablanca ont une couverture supérieure à la moyenne nationale (un médecin pour 1.397 habitants).

Avec 1 médecin pour 835 habitants, la région de Rabat-Salé-Kenitra arrive en tête, suivie de la région du Grand Casablanca-Settat avec un médecin pour 1.015 habitants. En revanche, les régions de Béni Mellal-Khénifra et de Drâa-Tafillalt ont les plus faibles couvertures avec un médecin pour 2.545 et 3.073 habitants respectivement. Au Maroc, les maladies cardio-vasculaires et les tumeurs sont les principales causes de décès. Les maladies de l’appareil circulatoire sont plus importantes chez les femmes (19,9%) comparées à celles des hommes (15,8%), soit un écart de quatre points. Les maladies liées aux tumeurs sont la principale cause de décès pour les femmes en âge fécond (de 15 à 49 ans), avec une proportion de 23,5%.

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