Société

L’eau de l’Achoura

La fête de l’Achoura est un événement pieux, célébrée par les Musulmans le 10 ème jour du premier mois de l’année de l’Hégire.
A cette occasion, plusieurs traditions profondément ancrées dans la société marocaine refont surface. Après l’explosion des pétards le jour de la fête, le lendemain, ces traditions consistent à mouiller toutes les personnes rencontrées. La pratique s’appelle « zemzem ». Les enfants se jettent de l’eau plein la figure avec des bouteilles, des bombes et des pistolets à eau. Maintenant, force est de constater que toutes ces traditions commencent à dégénérer dans notre société.
Dans les quartiers populaires, certains énergumènes font de cette pratique un moyen pour obtenir de l’argent. Munis d’un grand sceau plein d’eau, ils arrêtent, tôt le matin, toutes les filles rencontrées sur leur passage. « Achoura ou être complètement mouillée », lancent-ils à la fille qui se dirige vers son travail.
Cette dernière, contrainte du temps et présentation obligent, ne trouve son salut que dans le fait de les satisfaire en leur versant quelques pièces de monnaie. La pratique se poursuit toute la matinée, notamment dans les arrêts de bus et les places des taxis. D’autres trouvent le plaisir d’arroser ceux qui passent à proximité de leur habitation. Ainsi, ils se positionnent en haut des immeubles et guettent les piétons dans la rue. Leur cible fut généralement toute personne bien habillée. Ainsi, la personne marchant sur le trottoir et une bombe d’eau, venant de nulle part, s’explose sur sa tête en le rendant complètement mouillée. La victime sera donc obligée à rebrousser chemin et se retourner chez elle en vue de changer ses vêtements. Dans des cas, ces pratiques laissent à désirer et suscitent l’indignation de tout le monde.
Ces énergumènes, qui poussent l’indécence plus loin, remplissent des sacs en plastique en eaux usées, dégageant une odeur nauséabonde qui assaille l’odorat. L’on imagine l’état de la personne lorsque le sac en plastique, plein par ces eaux usées, tombe sur sa tête. La fête de l’Achoura est normalement célébrée dans les traditions de la religion islamique en souvenir de la mort de Houssain, fils de Ali. On a fêté l’occasion la première fois pour faire oublier à ses enfants la mort de leur père. A cette fête, qui a lieu le dix du mois de Moharam, premier mois de l’année du calendrier lunaire, se sont greffées des traditions telles que la visite des cimetières, la distribution de friandises et de nombreuses pratiques à caractère carnavalesque: feux rituels, aspersion des passants à l’eau, etc.
Maintenant, ces traditions, pétards et arrosage des passants à l’eau, ont dégénéré en pratiques qui laissent à désirer. Si les pétards demandent dans certains cas l’intervention de la protection civile, la question de l’aspersion à l’eau tourne la journée des passants en cauchemar.

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