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Les barrages au plus bas avec 30,2% de remplissage

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Al Massira et Abdelmoumen affichent 5% et 2,3%

La situation hydrique de certaines régions du Maroc risque de se compliquer davantage durant les prochaines semaines avec la hausse des températures et les vagues de chaleur. Les chiffres de la Direction générale de l’hydraulique relevant du ministère de l’équipement et de l’eau montrent que la situation des barrages continue de s’aggraver, certains sont presque à sec. A la date du 6 juillet 2022, le taux de remplissage des barrages au niveau national est de seulement 30,2% alors qu’à la même date en 2021, ce taux avait atteint 46,5%.

Actuellement, les réserves se situent à 4,8 milliards de mètres cubes (4.861,6 Mm3) alors qu’à la même date l’année dernière, elles se situaient à 7,4 milliards de mètres cubes. Certains barrages sont quasiment vides. C’est notamment le cas du barrage Abdelmoumen, l’un des plus importants de la région Souss-Massa, qui affiche actuellement un taux de remplissage de 2,3% contre 13,4% à la même période l’année dernière. Ce barrage dispose d’une réserve totale de seulement 4,5 Mm3 contre 26,7 Mm3 durant la même période en 2021.

C’est aussi le cas concernant le barrage Al Massira, le deuxième plus grand barrage du Royaume qui affiche un taux de remplissage d’à peine 5% contre 11,8% il y a un an. Ses réserves actuelles s’établissent à 132,8 Mm3 contre 312,9 Mm3 l’année dernière. Situation alarmante également pour le barrage Hassan II dont le taux de remplissage est actuellement de 9,6% contre 28,7% à la même date en 2021. Le barrage Ahmed Al Hansali affiche un taux de remplissage de 9%. Concernant la situation des autres barrages, le barrage d’Al Wahda, plus grand barrage du Maroc, affiche un taux de remplissage de 50,4% contre 70,7% à la même date en 2021. Quant au 3ème plus grand barrage, à savoir Bin El Ouidane, son taux de remplissage est de 13,8% contre 30% en 2021.

Par ailleurs, certains barrages affichent une situation satisfaisante faisant écarter le risque de pénurie d’eau. C’est notamment le cas du barrage de Tanger-Méditerranée avec un taux de remplissage de 97%, le barrage Nakhla (84,4%), Smir (94,8%), Bouhouda (95,1%), Chefchaouen (94,7%), Acharif Al Idrissi (89,4%), Sidi Driss (84,3%), Allal El Fassi (89,7%). Pour rappel, le Maroc figure parmi les 20 pays les plus «stressés» au monde en termes de disponibilité de ces ressources. Une campagne de sensibilisation pour lutter contre le gaspillage de l’eau a été lancée il y a encore quelques jours pour faire face à la situation de stress hydrique que connaît le Maroc.

Cette campagne, qui s’étalera sur deux mois a compter du 1er juillet, a pour objectif de faire prendre conscience aux citoyens de l’urgence de la situation. «Aujourd’hui, l’eau est devenue rare et chaque goutte compte. Une consommation responsable de l’eau devient donc un acte citoyen et de solidarité nationale, avait indiqué le ministre de l’équipement et de l’eau, Nizar Baraka. Pour lutter contre le stress hydrique, le gouvernement table sur le dessalement de l’eau de mer qui est devenu aujourd’hui une nécessité. Ce choix permettra ainsi d’assurer et sécuriser l’approvisionnement en eau.

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