La résolution du conflit du Sahara « constituerait un pas qui favorisera l’intégration du Maghreb et améliorera les relations politiques et économiques Sud-Sud, surtout si le Maroc et l’Algérie décident de rouvrir leur frontière » commune, a dit M. Leon qui exposait les grandes lignes du « pacte de politique étrangère » du nouveau gouvernement espagnol.
Il a réaffirmé la volonté de l’Espagne de « contribuer positivement » à la résolution de la question du Sahara, soulignant que « si les Nations unies demeurent le cadre de référence, la solution n’aura pas lieu sans un accord entre les parties ».
M. Leon a assuré que le gouvernement de son pays « travaillera pour faciliter le dialogue entre les parties », comme l’avaient affirmé auparavant le Premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, et son ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos. Le secrétaire d’Etat espagnol a affirmé que son pays cherche à avoir des relations solides avec les pays du Maghreb, loin des alliances conjoncturelles, soulignant que la lutte contre le terrorisme constitue aussi « un point essentiel dans la relation avec le Maghreb ».
Aux côtés d’alliés comme les Etats-Unis, l’Espagne devrait prêter attention à ses voisins et appuyer une « vision globale » des relations avec le Maghreb, au-delà des alliances conjoncturelles avec les uns ou les autres, notamment le Maroc et l’Algérie, a expliqué M. Leon lors d’une conférence inaugurant un séminaire sur « le nouvel ordre international », organisé par l’Institut royal El Cano et l’université Complutense de Madrid.
Pour ce qui est du « pacte de politique étrangère » du nouveau gouvernement espagnol, M. Leon a expliqué que celui-ci repose sur trois piliers : la sécurité et la protection des citoyens à l’intérieur et à l’extérieur de l’Espagne, le renforcement du multilatéralisme et l’introduction de principes comme la solidarité, les droits de l’Homme, l’égalité entre les hommes et les femmes et la protection de l’environnement.