L’action sociale et caritative, c’est son hobby. Education familiale oblige. Il est issu d’une très ancienne famille de Chorfa à Tanger. Il s’est mis au service de la noble cause, depuis son enfance. Alors qu’il vient de souffler sa 65ème bougie, il est resté le même : un philanthrope jusqu’à la moelle.
« Il », c’est Chrif Abdeslam El Belghiti. Sa notoriété a franchi les frontières pour s’établir en territoire ibérique, au pays catalan plus exactement. Il est le coordinateur officiel de l’Association Ibn Batouta décorée par le Souverain en 2002.
Il est également le coordinateur de la caravane de solidarité de l’action maroco-espagnole qui oeuvre sous l’égide de la Mairie de Barcelone. Chaque année, il conduit cette caravane qui descend jusqu’en Afrique de l’Ouest. Dons, aides sont acheminés aux associations concernées par la chose sociale. La caravane a atterri au port de Tanger, le 29 novembre 2004, pour décharger des tonnes de dons pour deux ONG locales et un troisième lot a été offert à une jeune association rbatie : l’Association Fadaa Arribat. Les dons vont de l’insuline pour les diabétiques jusqu’aux micro-ordinateurs et fournitures scolaires, en passant par le vestimentaire. Sur le plan culturel, le nom de Belghiti est immortalisé par la bibliothèque publique qu’il a construite au coeur du grand quartier populaire Dradeb Aïn Hayani à Tanger. Une réalisation à laquelle ont été associés le ministère de la Culture et la directrice de l’établissement Al Kitab avait élu domicile à Rabat. «C’est vrai que cela me demande beaucoup de travail et me coûte des sacrifices financiers mais il y a quand même une compensation, à savoir le bonheur et la joie que procure notre action aux nécessiteux.
Quand on est marocain, on doit avoir cet esprit de solidarité qui fait partie de nos traditions et de notre culture», a-t-il déclaré avec un accent cher aux gens du nord. Malgré le poids de l’âge, il dégage une bonne santé et fait montre d’une grande pertinence dans le raisonnement et surtout une grande fierté pour son pays. Il regrette une seule chose : « Les médias marocains ne prêtent pas attention à notre action. En dehors de la presse locale tangéroise, personne ne parle du travail que nous faisons.