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Mauritanie : le P-DG de la Banque Al-Wafa remis en liberté

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Trois hommes d’affaires incarcérés depuis début décembre pour avoir reçu des transferts illégaux de la Banque centrale de Mauritanie ont été remis en liberté lundi soir, après un accord portant sur le remboursement des fonds reçus, selon des sources judicaires. Il s’agit du président du Conseil d’administration de la Banque Al-Wafa mauritanienne islamique (BAMIS), Chriv Ould Abdallahi, du P-DG de la Banque nationale de Mauritanie Mohamed Ould Noueiguedh et de l’homme d’affaires Abdou Maham.
Le juge d’instruction a décidé leur remise en liberté après le retrait de la plainte de la Banque centrale contre eux. Ils restent toutefois placés sous contrôle judiciaire jusqu’au paiement total des sommes dues. La moitié sera remboursée dans l’immédiat et le reste avec une partie des intérêts selon un échéancier de 36 mois, ont indiqué des sources judicaires. À l’annonce de leur libération, des sympathisants des trois hommes d’affaires ont manifesté leur joie dans les rues de la capitale, à grand renfort de klaxons, a constaté un correspondant de l’AFP. Le chef spirituel des islamistes mauritaniens Mohamed Hassan Ould Dedew menait depuis plusieurs jours une médiation pour trouver un dénouement de cette affaire qui, selon l’opposition, était un règlement de comptes contre des opposants politiques. Par contre, pour le gouvernement, ce dossier entrait dans le cadre de sa lutte contre la gabegie et la corruption. L’ancien gouverneur de la Banque centrale entre 2001 et 2002 Sid El Moctar Ould Nagi et son adjoint Mohamed Ould Oumarou restent écroués dans ce dossier. Ces transferts illégaux se chiffrent à plus de dix milliards d’ouguiyas (près de 26 millions d’euros), avait indiqué en décembre le ministre mauritanien des Finances Ousmane Kane. Selon lui, ce montant représente 10% du budget du pays et ne saurait être ignoré au moment où la Mauritanie s’engage dans le cadre d’un redressement général pour assurer son développement.
Ces transferts ont été effectués entre 2001 et 2002 sous l’ancien président Maaouiya Ould Taya (1984-2005). Fin décembre, le gouverneur de la Banque centrale, Sid’Ahmed Ould Raiss, s’était prononcé pour une solution à l’amiable dans cette affaire. La Banque Al-Wafa mauritanienne islamique est le fruit d’un partenariat entre des investisseurs saoudiens et des hommes d’affaires mauritaniens. La BAMIS a été créée le 21 septembre 1985, sous le nom de Banque Al Baraka mauritanienne islamique, avec un capital initial de 500 millions d’ouguiyas, réparti entre le Groupe Al Baraka (50 %), la Banque Centrale de mauritanie (10 %) et des privés Mauritaniens (40 %). Dans le cadre de la politique de libéralisation, la Banque Centrale a cédé en 1992, sa part du capital aux privés mauritaniens.

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