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Tout savoir sur le vaccin anti-Covid

© D.R

Effets secondaires, nombres de doses, personnes concernées…

A l’heure où le Maroc s’apprête à lancer sa campagne de vaccination, plusieurs questions sur le vaccin et son utilité se posent. En effet, la nécessité de sensibiliser la population à cette opération s’impose plus que jamais. Pour y voir plus clair, Somipec (Société marocaine d’infectiologie pédiatrique et de vaccinologie en collaboration avec Info Vac-Maroc (Ligne directe d’information et de consultation sur les vaccinations) ont élaboré récemment une note de réponses sur le vaccin anti-Covid afin de démystifier certaines idées reçues sur ce vaccin et mettre en lumière les aspects fondamentaux de cette opération d’envergure. Cette dernière a pour objectif de diminuer le fardeau de la maladie, notamment les formes graves et les cas mortels de Covid-19, le maintien des capacités du système de santé ainsi que la réduction des conséquences sanitaires, psychique, sociales et économiques négatives du virus, comme le rappellent les experts dans ce document.

Effets secondaires : Faut-il s’inquiéter ?

Beaucoup de choses ont été dites sur les effets indésirables qui peuvent survenir à la suite d’une vaccination anti-Covid. Ce qu’il faut savoir c’est qu’à l’instar de tout traitement médical et tout vaccin, des effets secondaires sont probables. «Le risque zéro n’existe pas. Ces effets indésirables peuvent être locaux, à l’endroit de l’injection (douleur, gonflement, irritation). Ces réactions sont tout à fait normales et font partie de la réponse immunitaire vaccinale», précisent les spécialistes indiquant que la fièvre, des frissons, de la fatigue, des maux de tête sont également possibles dans certains cas. «Ces réactions diffèrent d’une personne à l’autre et n’ont rien d’inquiétant. Des effets secondaires plus graves sont, eux, rarissimes. Il faut également savoir que si ces vaccins sont autorisés, ils feront l’objet d’un monitoring constant, beaucoup plus important que pour les autres vaccins mis sur le marché précédemment», rassurent les experts.
Globalement, les effets secondaires d’un vaccin se manifestent dans les jours, les semaines et les 2 à 3 mois qui suivent son administration, quand le système immunitaire est activé au maximum. Pour sécuriser un vaccin, un suivi de 6 mois est nécessaire et suffisant pour les identifier. «L’autre facteur important pour estimer la sécurité d’un vaccin est le nombre de personnes déjà vaccinées sans signal d’alerte : lorsque le Maroc commencera à vacciner, des dizaines de millions de personnes à risque auront déjà été vaccinées dans d’autres pays. Cela permettra d’identifier – ou non – des effets secondaires nouveaux et inattendus», précise-t-on.

Contre-indications : Ce qu’il faut retenir

Les spécialistes sont clairs sur les contre-indications à la vaccination contre la Covid-19. Ainsi, les circonstances où il serait risqué de se faire vacciner sont : grossesse par faute de données à l’heure actuelle, maladie Covid-19 datant de moins de 3 mois, réaction allergique grave (anaphylaxie) à un vaccin contenant un composant également présent dans le vaccin envisagé. De même, une 2ème dose ne doit pas être administrée à toute personne ayant présenté une anaphylaxie après l’administration de la première dose de ce vaccin. Par ailleurs, en cas d’affection aiguë, il est conseillé de repousser la vaccination jusqu’à sa résolution. Notons par ailleurs que les allergies saisonnières et même les allergies alimentaires, y compris les allergies aux crustacés et aux arachides, n’exclut pas du vaccin anti-Covid.

Population ciblée

Dans un premier temps, le Maroc a décidé des groupes à vacciner. Il s’agit des personnes âgées de 18 ans et plus en priorisant les professionnels de santé, les autorités publiques, les forces de sécurité et l’enseignement, les personnes âgées, les sujets à risque, puis le reste de la population. Notons que dans cette démarche, les enfants ne constituent pas un groupe prioritaire initial pour la vaccination Covid-19 en raison de la gravité moindre de la maladie chez les enfants que chez les personnes âgées.

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Qu’en est-il des personnes ayant déjà contracté la Covid-19 ?

A en croire les spécialistes, il existe encore beaucoup d’incertitudes concernant le degré et la durée de protection liés à l’infection naturelle par le SRAS-CoV-2. «Un certain nombre de réinfections a d’ailleurs été documenté dans la littérature scientifique. En ce sens, il apparaît prudent de faire vacciner contre la Covid-19 les personnes ayant fait une infection confirmée ou ayant eu une sérologie positive à ce virus. En pratique, il n’y a pas actuellement suffisamment de données pour déterminer comment une infection antérieure par la Covid-19 affecte l’efficacité du vaccin», relève la même source ajoutant par ailleurs qu’on sait que l’immunité naturelle contre le virus baisse avec le temps, donc actuellement les personnes qui ont déjà été infectées sont éligibles pour recevoir le vaccin. On notera aussi que pour les personnes actuellement atteintes de la Covid-19, la vaccination doit être différée jusqu’à la guérison et que les critères ont été remplis pour interrompre l’isolement. «Il n’y a pas d’intervalle minimal entre l’infection et la vaccination. Cependant, les preuves actuelles suggèrent que la réinfection est peu fréquente dans les 90 jours suivant l’infection initiale, et donc les personnes ayant une infection aiguë documentée au cours des 90 jours précédents peuvent différer la vaccination jusqu’à la fin de cette période, si désiré», argumentent les auteurs de ce document.

 

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Nombre d’injections

Les recherches actuelles font ressortir que tous les vaccins Covid-19 à l’exception d’un actuellement en essais cliniques de phase III aux États-Unis nécessitent deux injections pour être efficaces. «Il est très important que vous receviez les deux doses dans les délais impartis pour assurer la meilleure protection contre la Covid-19», indique la même source assurant qu’il est essentiel de ne pas sauter la 2ème dose. En plus, la seconde dose doit être du même fabricant de vaccins. Ainsi, le schéma vaccinal comporte 2 doses administrées par voie intramusculaire, à 3 semaines d’intervalle. Plus clairement, la deuxième dose peut être prise entre le 17ème et le 21ème jour. «Si par erreur elle était faite avant le 17ème jour, il ne serait néanmoins pas nécessaire de la répéter. Si plus de 21 jours se sont écoulés depuis la première dose, la deuxième dose doit être administrée dès que possible, mais il n’y a pas besoin de faire en tout plus de 2 doses», préconisent les spécialistes.

 

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