Société

UC : Un Congrès à couteaux tirés

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L’UC prépare son congrès sur fond de querelle entre les jeunes et les seniors. Les jeunes réformistes ont eu gain de cause, puisque le parti tiendra son congrès même si la date n’a pas encore été arrêtée. Fin juin ou début juillet, selon Mohamed Abied secrétaire général de l’UC. Il ajoute que la date importe peu, dans la mesure où la volonté politique d’organiser le 4ème congrès du parti est clairement formulée. Il explique à cet égard que les travaux de la commission préparatoire et des sous-commissions sont très bien avancés. Ces travaux se font dans un climat quelque peu houleux. Les couteaux sont tirés entre les défenseurs du renouveau, menés par le président du groupe parlementaire du parti, Zakaria Semlali, et les partisans d’un changement «lent» dans le parti. Certains membres du Bureau politique sont agacés par la fougue des partisans du changement.
Mohamed Ali Hassani, membre du Bureau politique, a des termes clairs sur la situation : «le parti renaîtra de ses cendres». Il ajoute qu’il existe de la place dans le Bureau politique, dans la mesure où seuls 12 sièges sur 25 sont occupés. Où sont passés les absents? Certains sont devenus ambassadeurs et d’autres «ont été révoqués en raison de leur réputation douteuse. Ceux qui ont trempé dans la magouille ont été chassés», ajoute M. Hassani. Est-ce que les douze membres du Bureau politique sont disposés à céder leur place à d’autres ? M. Hassani a une réponse équivoque, dans la mesure où il insiste sur le rôle historique des fondateurs du parti, sans toutefois se fermer complètement à l’option de céder sa place à d’autres, en cas de vote.
Zakaria Semlali, âgé de 37 ans, estime de son côté que le parti doit faire place «aux jeunes cadres : des femmes et des hommes qui adhèrent aux valeurs de l’UC et sont prêts à lui insuffler un sang nouveau». Il estime que le parti doit faire peau neuve pour répondre aux défis de l’avenir et compter dans l’échiquier politique. Cette position est assimilée à de la précipitation par M. Hassani. «Les jeunes sont trop pressés. Ils veulent arriver trop vite, alors que le propre de la politique est la pondération». Et que pense Mohamed Abied des divergences au sein de son parti ?
«La différence des points de vue a toujours enrichi les débats à l’UC. Le débat est le moteur qui fait avancer les idées. Je veille à ce qu’il reste serein», répond-il. Et que pense-t-il de ceux qui s’opposent au changement à l’UC ? «Tout ce qui n’est pas changement n’est pas UC.
Tout ce qui n’est pas pour le renouveau n’est pas UC», tranche-t-il. Il ajoute que le programme de ce parti est vieux de 20 ans. Il n’est plus par conséquent adapté à la vie d’aujourd’hui. «Il faut l’actualiser!», dit-il. En tenant cette position, Mohamed Abied arbitre en faveur du renouveau.

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