A qui profite le marché marocain ?

Sur le marché global des VP et des VUL, les constructeurs français se taillent une part importante, soit 52 % en 2002 contre 42 % en 1996. De même, les autres marques hors FIAT ont vu leur part de marché totale sensiblement progresser pour passer de 8,4 % en 1996 à 26,5 % en 2002. Les gains de parts de marché des uns et des autres se sont réalisés au détriment du constructeur italien FIAT qui ne détient plus en 2002 que 21,6 % du marché contre 49,2 % en 1996. A partir de 1998, certains modèles de voitures françaises sont vendus sur le marché marocain à des prix inférieurs à ceux pratiqués en Europe. Sur le marché des voitures particulières (VP), FIAT demeure toujours leader avec une part de marché de 29 %. Celle-ci se trouve néanmoins inférieure de presque moitié par rapport à son niveau enregistré en 1996. Le Groupe PSA, représenté au Maroc par Sopriam accapare, quant à lui, une part de marché de 26 % répartie à hauteur de 18 % pour Peugeot et de 8% pour Citroën. Pour sa part, Renault contrôle 15 % de ce segment, suivi de Volkswagen et de Toyota. Sur le marché des VUL, les ventes nationales ont connu en 2002 une baisse de 5,8 % comparativement à une année auparavant. Ce repli reflète probablement une consolidation du marché dont les volumes écoulés ont plus que doublé entre 1996 et 2002. Toutefois, le marché semble essentiellement profiter aux CBU. En effet, le mauvais rapport qualité-prix de la voiture économique a amené les consommateurs nationaux à s’en détourner, préférant acheter des voitures neuves d’importation, proposées par fois à un faible différentiel par rapport au véhicule monté localement.Actuellement, toutes catégories confondues, le marché marocain est estimé à environ 60 000 véhicules par an, soit le quatrième marché africain, après celui de l’Afrique du Sud, de l’Algérie et de l’Egypte.