Parti le Jour de l’An de Clermont-Ferrand, capitale de l’Auvergne, c’est en grandes pompes que le rallye légendaire du Paris-Dakar a posé le pied en Afrique. À Tanger pour être plus précis. Une véritable armada de mécaniques. Au total, plus de 500 véhicules ont pris le départ de cette 26e édition. La catégorie moto est la plus représentée avec quelque 200 enduros, dont des deux roues motrices. Plus de 160 équipages dans la catégorie auto et 63 camions sont de la partie. Côté assistance, pas moins de 80 autos et 75 camions devaient accompagner le rallye. Tout ce beau monde, représentatif de 36 pays, a levé les voiles de Tanger, hier, à destination d’Errachidia, dans ce qui constitue la première étape marocaine et africaine. Ce premier tronçon compte 752 bornes, dont une course spéciale de 75 km. Cet axe a permis aux pilotes de savoir de quoi le lendemain sera fait. En d’autres termes, ils ont pu tâter le terrain et effectuer, en douceur, la transition entre l’asphalte et les sentiers rugueux. La suite s’annoncera aussi difficile que variée, pour le plaisir des pilotes engagés dans ce grand défi. Dans ce contexte, Patrick Zaniroli, directeur du Rallye Paris-Dakar, a souligné dans une déclaration à la MAP « l’intérêt singulier que portent les concurrents à l’étape marocaine de cette compétition en raison, notamment, de la diversité des paysages du pays et de la rudesse de ses reliefs, qui font de cette course un des rallyes les plus ardus du monde. Le maestro du Paris-Dakar a toutefois déploré les perturbations des lignes maritimes, ayant causé le retard de la traversée de la Méditerranée. Patrick Zaniroli a estimé que ce contretemps aura assurément des répercussions sur le repos des pilotes, qui devront entamer, dès à présent, l’étape sérieuse de la compétition. L’étape Tanger-Errachidia bouclée, les pilotes mettront le cap sur Ouarzazate, une étape qui donne, de par son adversité, un large aperçu sur ce qui se profile à l’horizon. Cette étape a le mérite de permettre au Paris-Dakar d’amorcer un virage déterminant. Errachidia-Ouarzazate donne en fait un large aperçu des difficultés avec lesquelles les pilotes seront aux prises. À ce propos, les responsables techniques du rallye mettent l’accent sur les précautions et le comportement à adopter sur les pistes caillouteuses, sinueuses et parfois sablonneuses. Une fois qu’ils auront bouclé l’axe Errachidia-Ouarzazate, les pilotes retrousseront leurs manches pour attaquer la troisième étape, reliant Ouarzazate à Tan Tan. Une portion qui les mènera par-delà la frontière vers la ville d’Al Attar, en Mauritanie. S’étalant sur plus de 1 000 Km, cette étape est la plus longue qui soit sur le tracé du Paris-Dakar. Elle a notamment le mérite d’effectuer le raccordement et annoncer le passage dans le désert. En revanche, l’étape la plus courte relie le Lac Rose à Dakar et s’étale sur une distance de 106 Km. Une fois atteinte la ville d’Al Attar, les pilotes auront encore neuf étapes à disputer, avant d’atteindre Dakar, ultime station du rallye. D’ici-là, le cortège aura parcouru quelque 11 000 km, dont près de la moitié en étapes spéciales. Après la Mauritanie, le Paris-Dakar rejoindra le Mali, puis le Burkina Faso et le Sénégal. Ce tracé unique remue bien des souvenirs. Des moments forts auxquels nous a habitués la fameuse chevauchée mécanique. C’est en fait un retour aux sources construit autour de trois grands axes : tradition, endurance et aventure. Quant aux divers contrôles, ceux-ci seront rigoureux et des sanctions attendent les contrevenants au tournant. Ainsi, le respect des vitesses dans les villes et les villages sera de rigueur, le GPS obligatoire faisant office d’épée de Damoclès. Par ailleurs, cette 26e édition a déjà un record à son actif, celui de la participation féminine. En effet, au nombre de huit lors de l’édition précédente, les pilotes féminines sont venues en masse cette fois-ci, une façon de dire que la mécanique n’est pas du seul apanage du genre masculin.