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De toutes les couleurs : Mona Lisa del Giocondo

© D.R

Durant ma première année d’études en France, j’allais souvent au Louvre. Je rêvais de voir la totalité des œuvres exposées, mais en vain. Dans cet immense lieu, une œuvre bénéficiait d’un franc traitement de faveur : La Joconde. Flash interdit, œuvre sous-verre et visiteurs tenus à distance !
Je disais dans un ancien texte que la Joconde ne vous apporterait même pas 50 dh dans un souk perdu car on ne saurait probablement pas la lire et on ne connaît pas son histoire. Une histoire chargée de rebondissements et de mystères.
La Mona Lisa del Giocondo a effectivement eu une longue et tumultueuse histoire depuis sa création en 1506 par Leonardo Da Vinci -une des rares peintures qu’on lui attribue avec certitude. Mona est en fait une contraction de «Madonna» : Madame. Et Gioconda est un surnom qu’on a donné à la femme du riche marchand Francesco del Giocondo. La peinture aurait été commandée pour célébrer leur nouvelle maison et la naissance de leur deuxième enfant, Andrea.
Côté peinture, c’était un des premiers portraits peints avec un arrière-plan imaginaire! Ce qui allait influencer d’autres artistes plus tard. On a tout dit sur l’expression ambiguë, énigmatique de la Joconde, sur son visage sans cils ni sourcils (mode de l’époque), sur les boucles de ses cheveux (technique sfumato) ainsi que ses bras croisés et l’accoudoir de son fauteuil qui imposent une certaine distance de l’observateur.
Depuis son acquisition par François 1er, elle a voyagé entre Fontainebleau, Versailles (Louis XIV), le Louvre (après la révolution) et les Tuileries (Napoléon I) avant de retourner au Louvre. Durant la Seconde Guerre mondiale, la Joconde a été mise à l’abri, d’abord au Château d’Amboise, puis dans une abbaye et finalement au musée Ingres à Montauban.
Avant d’être sûr de l’identité de la Joconde, plus célèbre depuis le milieu du 19e siècle grâce aux artistes du mouvement symbolique, on a cru qu’il s’agissait d’autres dames italiennes. On a même pensé qu’il s’agissait de Leonardo lui-même ! Depuis ce temps-là, elle n’a pas cessé de fasciner les gens. Beaucoup d’artistes allaient s’en moquer ou la célébrer, chacun à sa façon : Marcel Duchamp, Salvador Dali, Andy Warhol, … En 1956, quelqu’un a versé de l’acide sur la partie inférieure de l’œuvre. La même année, un jeune homme la frappe avec un caillou, enlevant un bout de peinture qu’on a dû restaurer plus tard. Mais ce qui l’a rendue vraiment célèbre, c’est son vol en 1911 par Vincenzo Peruggia, un employé du Louvre qui, par patriotisme, voulait la ramener en Italie. Un vol qu’on a failli attribuer à Apollinaire et Picasso avant de la retrouver deux ans plus tard.
J’imagine qu’elle n’est pas à vendre, mais je sais qu’en 1962 on l’estimait déjà à 100 millions $ –prix qu’il faudrait multiplier par 7 aujourd’hui !

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