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Farida Belyazid : «J’aime bien réaliser tout ce qui est purement marocain»

© D.R


ALM : Loin des plateaux de tournage, qui est Farida Belyazid la femme ?
Farida Belyazid : Je suis une femme qui a accompli ses 60 ans cette année, mère de deux filles et d’un garçon, aussi grand- mère de trois petits-enfants et je vis actuellement à Tanger. J’ai vécu 10 ans à Paris la ville où j’ai obtenu une licence en Lettres modernes à l’Université de Paris VIII avant de poursuivre mes études de cinéma à l’École supérieure des études cinématographiques de Paris (ESEC) d’où j’y étais diplômée en 1976. À cette période, j’ai réalisé des téléfilms et documentaires à Paris, notamment mon premier documentaire «Identité de femmes » en 1980, pour la chaîne française FR3. C’était une période marquée par ma collaboration avec le réalisateur Jilali Farhati dans le téléfilm «Une brèche dans le mur» en 1978. Finalement, je suis retournée à mon pays ce qui fut un choix et non une obligation.

Comment pouvez-vous définir votre métier de réalisatrice ?
Je ne sais pas, c’est mon métier qui me permet de rester plus jeune, active, et bien sûr un grand intérêt sous toutes les formes de la création et la culture, cc’est un changement entre beaucoup de civilisations , arabe ou étrangère , qui nous amène toujours une idée dans tous les domaines. C’est aussi un métier qui nécessite toujours de la nouveauté, surtout dans le domaine technique et les dernières retouches de la réalisation.

«Casa Nayda», pourquoi ce documentaire ?
«Casa Nayda» est mon dernier documentaire, réalisé en 2007, Je l’ai tourné en collaboration avec Dominique Caubet. C’est un recueil de témoignages de quelques groupes de musique urbaine marocaine, assimilée à une forme de «Movida» à la marocaine. Ce documentaire veut témoigner du «bouillonnement» culturel et sociétal au Maroc en ce début de 3e millénaire, qualifié de «movida» par la presse nationale et internationale, et qui a fini par prendre le nom de Nayda.

Vous avez tournée «Juanita de Tanger», comment avez-vous eu l’idée de réaliser ce film ?
D’abord, j’ai rencontré l’auteur Angel Basquez à Tanger qui m’a offert ce roman, il y a plus de 30 ans. L’histoire se passe à Tanger. C’est pour cela, je l’ai aimé ,parce que j’aime bien réaliser tout ce qui est purement marocain.
« Juanita de Tanger » est inspiré du roman de l’écrivain espagnol Angel Basquez. Le rôle principal est campé par l’actrice espagnole Maruena Fuentes. Celle-ci incarne une Espagnole qui s’est installée à Tanger depuis sa tendre enfance et qui est tombée amoureuse de cette ville. Elle ne veut plus la quitter et espère mourir dans cette ville qu’elle a tant aimée. Ce film a été doublement récompensé. En plus d’un hommage, «Juanita de Tanger» a reçu le Prix du scénario lors du  Festival international du film de Salé.

Comment s’est effectué votre passage du journalisme au cinéma ?
Je n’étais pas vraiment journaliste, mais quand je suis rentrée au Maroc, j’ai travaillé dans plusieurs organes de presse comme « Al Maghreb », « Le message de la nation », et « Le libéral »en tant que chroniqueuse dans plusieurs rubriques.

Pourquoi n’avez –vous pas pensé travailler avec d’autres réalisateurs arabes comme «Youssef Chahine» par exemple ?
J’aime Youssef Chahine, mais comme je vous ai dit tout à l’heure, je n’aime réaliser que des œuvres marocaines, typiquement des histoires marocaines.

Malgré les bons réalisateurs et les bons scénarios, pourquoi le film marocain n’atteint pas assez de succès   par apport aux autres pays ?
Tout simplement par ce qu’on n’a pas de marché de cinéma, il y a le bon scénario, la production, mais malheureusement on a pas de cadres spécialisés pour la vente comme l’Égypte ou bien aux Etats Unis. C’est impossible pour un réalisateur d’écrire, réaliser, produire et chercher à vendre son film .

Quoi de  neuf chez Farida Belyazid ?
Il y a du nouveau, mais c’est un peu loin, c’est un téléfilm sur la société marocaine intitulée « Un secret dans la famille ».Et j’ai un autre projet avec la SNRT en collaboration avec  Abdelahdi Houdayfa. Ce sont 30 épisodes inspirés du Malhoun.

Comment voyez –vous la situation de l’artiste marocain.
L’artiste marocain souffre du manque de certaines conditions. Les artistes ne sont pas bien payés, n’ont pas de sécurité sociale ni de retraite ni rien du tout, enfin ils ont en train de créer une assurance maladie.

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