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Ihsan Rmiki : «Je suis influencée par les maîtres du tarab arabe»

© D.R


ALM : Vous venez de vous produire lors du festival «Les Nuits de la Méditerranée». Pouvez-vous nous parler de votre participation à cet événement artistique ?
Ihsan Rmiki : C’était une occasion pour moi de rencontrer mon public. Lors de cette soirée, j’ai chanté un répertoire varié dont la première partie a été composée de Dawr et Mouwachahat et la deuxième comportait un autre style de musique qui s’appelle Matrouz et qui constitue une traversée entre le Maroc et l’Algérie. Cela m’a permise de faire un agréable voyage à Bagdad qui m’a amenée à l’Andalousie et puis au Maghreb arabe.
J’étais contente de participer à côté de Si Driss Maânouni dont la musique puise sa source des racines africaines. Cette soirée de grande qualité artistique a connu aussi la participation du groupe «3MA» constitué de trois musiciens originaires respectivement du Maroc, de Madagascar et du Mali.

Vous avez une belle voix. Pourquoi avez-vous choisi le chant araboandalou qui est un art pratiqué par les hommes ?
La chanson araboandalouse a été dans le passé interprétée  par des voix féminines qui ont excellé dans ce type de musique. Au Maroc, les femmes ont commencé au 19ème siècle à chanter les répertoires araboandalous dans des soirées féminines et entre famille. On trouve un grand nombre de groupes féminins de chants araboandalous dans des villes qui ont connu dans un certain temps, de grandes vagues d’immigration d’Andalous dont Tétouan, Tanger, Chefchaouen et Oujda. Ce type de chants exige de grandes capacités vocales au niveau technique et artistique et permet aussi de découvrir la beauté de la voix. Je trouve que le Maroc compte de belles voix comme Bahae Rounda et Samira Kadiri.

Comment vous êtes-vous passionné pour ce type de musique ?
Je suis née dans une famille des mélomanes et des amoureux de la musique andalouse. Depuis mon enfance, j’ai senti grandir en moi cette passion pour la musique. Je chantais entre amis et dans les fêtes scolaires. Ce qui m’a poussée à intégrer le Conservatoire de musique dans ma ville natale de  Ksar El Kébir. Mes professeurs ont trouvé que j’avais une belle voix et m’ont aidée à développer cette passion pour le chant. J’étais encouragée par ma famille et plus particulièrement par ma mère qui aimait beaucoup m’entendre chanter. Après mon mariage, je me suis installée à Marrakech, mais je n’ai  jamais arrêté de chanter. J’ai rejoint une chorale marrakchie d’amateurs, nous interprétions des répertoires araboandalous et des Mouwachahat. C’était une phase très importante qui m’a permise de me lancer dans le domaine artistique. J’ai réussi maintenant à me faire un nom dans cette musique grâce au groupe de musiciens – qui m’accompagnent et auquel je fais confiance-  dont le joueur de kanoun, Thami Filali Belhaouet et le violoniste Mehdi Akbib.

Qui vous a influencée dans votre parcours de chanteuse arabo- andalouse?
Je demeure toujours influencée par les maîtres du tarab arabe tels que Sayed Darwich et Zakaria Ahmed. J’ai aussi une grande admiration pour les deux autres icônes syriennes de Mouwachahat et de musique classique arabe notamment Sabri Moudallal et Sabah Fakhri.

Pouvez- vous nous parler de vos projets à venir ?
Nous avons constaté- les musiciens et moi- au cours des concerts que nous venons de donner que la musique de Matrouz a beaucoup plu au public. J’ai choisi ainsi de préparer un CD sur ce type de musique qui sera intitulé Zaman Al Wasl.  

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