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Les enfants ne suivent pas le rythme

Du jour au lendemain, tout change. Les enfants ne vivent le Ramadan comme ces adultes qui ont tendance à les oublier. La majorité des parents ne prévoit pas de programme alimentaire spécifique aux enfants : «prend ça et fais-vite tu seras en retard à l’école ! » Une phrase qui coûte cher à l’enfant dont «le rythme est indirectement perturbé parce qu’on ne lui prépare pas son repas à commencer par le petit-déjeuner», explique le Dr. Mohamed El Khorassani, directeur de l’hôpital d’enfants à Rabat.
Le soir, à la rupture du jeûne, les enfants se retrouvent face à une table remplie d’aliments gras et sucrés dont ils se servent sans aucune limites. «Le régime alimentaire de l’enfant est déséquilibré par le rythme qu’il subit », souligne le Dr. El Khorassani.  Par rythme, il faut entendre également le sommeil. Car, le déséquilibre ne s’installe pas seulement au niveau de l’alimentation, mais aussi au niveau de l’horloge biologique dont le cycle éveil-sommeil est gravement perturbé. Les enfants ont tendance à vouloir suivre les adultes et n’hésitent donc pas à veiller. Résultat : un réveil très difficile le matin avec une sensation de fatigue qui ne cesse de s’accroître au fur et à mesure que le mois avance. Imaginez qu’avec un tel état de santé physique et moral, l’enfant devra se concentrer en classe et faire travailler ses neurones pour assimiler ses cours et faire ses devoirs.
« C’est encore pire pour les enfants qui tiennent à faire le Ramadan. Ils doivent se concentrer pendant les longues heures de cours et ce n’est pas du tout facile », tient à préciser le directeur de l’hôpital d’enfants. Alors ceux qui se posent toujours la question de savoir si leurs enfants peuvent jeûner, ils doivent, à présent, déduire que ce n’est pas une bonne chose pour ce qui est du rendement scolaire. « Une journée de jeûne, ça ne fait pas de mal. Mais, il ne faut pas que ça se prolonge en une semaine », insiste ce médecin.
Les parents doivent accorder un peu plus d’intérêt au régime alimentaire de leurs enfants durant le Ramadan en veillant à ce qu’ils mangent un peu de tout en petites quantités et à des heures définies. Il faut, aussi, veiller à ce que les enfants passent une bonne nuit de sommeil, c’est-à-dire qu’ils ne doivent pas se coucher tard et dormir suffisamment (8 heures). Cas particulier : certains parents profitent du Ramadan pour pousser leurs enfants obèses à jeûner, croyant ainsi que cela leur permettra de perdre quelques kilos. Eh bien, non ! Pour la simple raison que Ramadan n’est pas synonyme de perte de poids.
Dans certains cas, c’est plutôt le contraire, car les mauvaises habitudes alimentaires favorisent l’embonpoint. Quelle que soit la raison, l’enfant ne doit pas être poussé à jeûner ni à suivre des cours de gym. Le jeûne et le sport ne font, d’ailleurs, pas bon ménage. « C’est une aberration totale de faire du sport avant la rupture du jeûne. Cela comporte beaucoup de risques, surtout pour les personnes âgées de la quarantaine et plus. L’endurance physique peut favoriser des insuffisances cardiaques à cet âge là », indique le Dr. El Khorassani. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas pratiquer de sport durant le Ramadan. D’après ce médecin, vous pouvez en faire après la rupture du jeûne, deux heures au moins après le repas du «ftour».

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