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Linux fait la guerre à Microsoft au Maroc

François Bancilhon arrive au Maroc aujourd’hui, avec des idées claires : faire avancer le projet de logiciels libres, comme cela a été le cas en Inde, en Amérique du Sud et surtout au Brésil, où ce Français, magnat de l’informatique, passe pour un ami du président Lula.
Le directeur général de Mandriva (ex – Mandrakesoft), premier éditeur européen de distribution Linux, vient bénir le partenariat signé, début 2006, entre sa société et Liberty Tech, société marocaine créée fin 2005 et engagée dans la promotion de linux et du logiciel libre au Maroc. Dans le monde, Mandriva pèse 10 000 applications, soit une gamme complète  de logiciels, basés et destinés à l’entreprise et aux particuliers.
Aujourd’hui distributeur exclusif de la seule distribution Linux commerciale officiellement représentée au Maroc, Liberty Tech, ambitionne de devenir un interlocuteur de référence. En d’autres termes, bousculer le lobbyng des éditeurs de logiciels propriétaires comme Microsoft ou Oracle?  
 La petite entreprise marocaine s’en défend. L’idée d’implanter Linux au Maroc n’est pas nouvelle. Les  projets foisonnent. Mais sur le terrain, Microsoft et ses distributeurs tiennent l’essentiel des choses.
Signataire d’un partenariat avec le ministère de l’Education, la multinationale a renforcé sa présence dans ce secteur stratégique, l’un des rares où la présence de Linux était attendue.  La présence timide des logiciels libres au Maroc ne s’explique pas par un problème de performance, explique  Omar El Hyani,  étudiant à l’Ecole Mohammedia des Ingenieurs et militant du logiciel libre. «L’application des logiciels libres est surtout orientée vers les serveurs qui y font recours à plus de 70% et dans une moindre mesure les serveurs de société. Les particuliers sont plus réticents ». Dans l’administration, de nombreux départements ministériels s’intéressent de près à ces logiciels libres. Chef de division informatique au ministère des Pêches maritimes, Noureddine Slasli, s’insurge contre l’idée «reçue» selon laquelle l’administration marocaine traînerait les pieds pour passer au logiciel libre.  La preuve, dans ce département, 80% du parc a basculé dans le Linux, un système d’exploitation libre. Une véritable révolution : «cela correspond mieux à nos modestes moyens, qui ne nous permettent pas de faire des acquisitions grandioses ». Mais attention au triomphalisme de tout aloi.
Des informaticiens estiment que l’investissement dans le linux, s’il est très léger au départ, est source permanente de casse-tête pour la maintenance. Parmi les reproches classiques, une ergonomie défaillante et l’absence des services de maintenance. «Il y avait aussi un problème de maturité», remarque Nabyl Lakhdar, chef de la division informatique à la douane. Et d’ajouter : «ce sont des produits qui en termes de fonctionnalités, d’applications et de services,  n’étaient pas suffisamment matures». Seulement, poursuit le cadre, les choses évoluent. Le Maroc compte actuellement une dizaine de société de services de logiciel libre, les fameux S2L2.
Il y a des produits aujourd’hui de logiciels libres complets, ergonomiques. C’est une niche à explorer pour les pays développés. A la douane, nous utilisons des produits bureautiques qui concurrencent directement Microsoft Office. Un projet de portail interne en réforme actuellement se base totalement sur les logiciels libres. On réfléchit à tout ce qui est base de données. Le département des finances a mis en place une commission du libre. A la fin de 2005, un  premier rapport favorable au recours du logiciel libre est tombé…L’administration risque bien d’être le nouveau front entre logiciels libres et logiciels propriétaires.

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