Ce qui ferait d’elle la première prophéteuse de l’histoire de l’Islam, une consécration en soi pour la femme marocaine mais le comble du paradoxe pour celle qui s’est farouchement opposée au plan d’intégration de la femme dans le développement. Mais la fille du cheikh qui aura du mal à porter au féminin le titre de son père, une fois adoubée à la tête de sa mouvance, n’est pas à un paradoxe près. Au journal La Libre Belgique, libre de publier n’importe quoi et de faire parler n’importe qui, Nadia Yassine explique cette opposition au plan par le fait que l’inspiration en est de la Banque Mondiale présidée par Paul Wolfowitz. En même temps elle est contente du soutien de Washington et heureuse d’avoir obtenu sans passeport grâce à l’intervention du département d’Etat américain conduit par Condoleeza Rice. Ce qu’elle omet de préciser c’est que cette dernière n’est que la version féminine du premier, inspirateur de la politique des « néocons » dans le Monde. Peut-être que la fille du Cheikh a-t-elle raison de dire que « c’est très politique de ne pas faire de politique », mais ce n’est certainement pas très malin de nous prendre pour des cons.
• Un lecteur tenu à la réserve