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Tanger : l’ambiance festive des soirées ramadaniennes

Les Tangérois ont l’habitude de veiller jusqu’au repas du Shour et faire la grasse matinée le lendemain. C’est pourquoi Tanger est pratiquement déserte le matin. Les magasins et les épiceries sont fermés toute la matinée et ne commencent à ouvrir leurs portes qu’aux environs de midi.
Le soir, la cité du détroit se pare de ses plus beaux atours et l’ambiance devient festive. Après la prière d’Attaraouih, les foules commencent à affluer vers les grands boulevards.
Les couples et les jeunes filles préfèrent faire les cents pas sur le boulevard Pasteur, qui compte les plus beaux magasins et cafés.
Pour leur part, les jeunes aiment se donner rendez-vous dans les salons de thé situés dans le centre-ville. Ceux qui disposent d’une voiture préfèrent se rendre dans les cafés qui se trouvent sur Malabata. D’autres se rendent à Mnar où se trouvent de coquets petits cafés et restaurants. «Puisqu’il fait toujours beau, les gens fréquentent de plus en plus Mnar. Les amoureux et les jeunes couples s’y rendent pour profiter de l’ambiance fraîche et romantique», nous explique un photographe tangérois habitué de ces lieux.
Les hommes d’un certain âge aiment se rendre dans les anciens cafés qui ont acquis leur notoriété au temps jadis où Tanger était soumise à un statut international. Le fameux café Hafa qui a été un lieu de prédilection pour des personnages de renom comme Paul Bowles, Elisabeth Taylor et Mohamed Choukri, connaît une grande affluence le soir. Les gens aiment y siroter un thé à la menthe parfumé aux fleurs d’oranger. Des artistes et des intellectuels tangérois y viennent pour profiter du climat frais du soir tout en contemplant la baie de Tanger.  D’autres encore se donnent rendez-vous dans un des cafés du grand Socco (souk Dakhel) pour jouer aux dominos ou faire des parties de Rami : «Cette ambiance me rappelle celle des années 50, 60 et 70, lorsque les clients fréquentaient ces lieux pour écouter les belles chansons classiques», nous rapporte un habitué. Sour Al Maâgazine (le mur des paresseux) porte depuis 1985 le nom de la ville portugaise «Faro» et offre un plaisant spectacle le soir. Les gens y viennent pour contempler les lumières de Tarifa et d’Algésiras et pour en rêver. Ces moments de contemplation sont généralement perturbés par l’apparition de  clochards, de marchands ambulants ou de dealers.  La rue du Mexique, qui regorge d’enseignes de kissariates, est prise d’assaut chaque soir. Les femmes ont toujours quelque chose à y acheter : une nappe, un drap, des produits cosmétiques, des vêtements de l’Aïd pour les enfants …
Findeq Chijra reçoit, quant à lui, les inconditionnels des produits de contrebande. Ils y  trouvent de tout : des lunettes, des montres de marque, etc. Des manifestations culturelles et religieuses sont également organisées le soir par des associations telles Rissalat Talib ou les maisons des jeunes. Les adhérents des clubs ont l’habitude de se réunir quotidiennement autour de la table du F’tour : «Nous prenons le repas du Ftour chaque jour chez un des membres du club. Après la prière de l’Ichaâ, un thème sera exposé par un adhérent et il sera largement débattu», nous rapporte l’un des membres d’un club huppé de Tanger.

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