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Yahia Ouazzani : «C’est le contact avec le public qui récompense nos efforts»

© D.R

Que signifie Dar Dmana ?
Dar Dmana c’est la maison de mes grands-parents. C’est une maison dans la ville de Ouazzane où tout le monde vient. Les gens sont nourris et logés gratuitement. Elle avait un rôle social et humain considérable dans la ville. Ceux qui avaient des problèmes venaient les régler là-bas. C’est une maison où la convivialité régnait et où la musique avait une grande importance.  Ainsi, on essaie de représenter cette attitude de Dar Dmana à travers notre musique. 

Vous êtes le leader de Dar Dmana. Que représente cette fonction dans un groupe ?
Un membre qui assume le rôle de leader est indispensable dans un groupe. Cela est important pour unifier et diriger les membres et les mener vers un seul objectif. Cela permet également de gérer parfois des situations délicates. Nous sommes 8 membres c’est-à-dire 8 personnes et caractères différents. C’est un peu comme 8 huit pays avec chacun son territoire, son drapeau et qui décident ensemble malgré leur différence d’oeuvrer pour la création d’un monde unifié.

Qu’est-ce qui prime dans le  groupe ? Est-ce l’amitié ou la musique ?
En fait, ce sont les deux. Nous nous connaissions des le départ. Par exemple Khalid, le bassiste était mon camarade au collège quand on avait 14 ans à peine. Puis, je suis parti aux USA où j’ai résidé pendant 11ans. A mon retour, j’ai découvert que lui aussi faisait de la musique et il y avait autour de nous tout un réseau d’amis passionnés de musique qui forment maintenant le groupe : Mohamed Benslimane à la guitare, Khalid Marhraoui à la basse et au chant, Badr Berdi à la batterie, Mounir Nazih au bendir et au chant, Hamid Tajer au conga, au tbal issaoui et au chant, Anouar Dekkaki au bendir, derbouka et chant et Wassim Hamou Tahra au Keyboard, puis moi au chant et au piano.
 
Quelles sont les influences musicales du groupe?
Nous avons des backgrounds différents. En tant que compositeur du groupe, j’ai été bercé depuis mon enfance par multiples traditions et cultures musicales notamment la musique andalouse, issaoua, et folklore marocain, mais aussi les Pink Floyd, Beatles, Deep Purple. A travers le patrimoine marocain et culture musicale acquis  par chaque membre du groupe (Reggadi, Gnawi, Andalou, Chaâbi, Latino, Funk, Jazz…), le champs d’inspiration de Dar Dmana a toujours était vaste.

Quels sont les thèmes évoqués dans vos chansons?
Nous essayons au maximum de parler de sujets qui nous tiennent à cœur et qui concernent tout être humain. C’est écrits en pour cela d’ailleurs que nos textes sont trois langues.  J’évoque dans mes chansons des valeurs qui font partie de notre identité marocaine notamment la paix, l’amour et la vérité.

Alors comment a commencé l’aventure Dar Dmana ?
Il y a 8 ans, je suis revenu des USA, avec un projet musical : quelque 13 chansons composées, écrites et enregistrées. Je chantais à l’époque en anglais. En 2003, j’ai joué au Boulevard avec un groupe qui avait comme nom Yasa, une contraction de Yahya et de Said compositeur et frère de notre actuel guitariste. Il y avait déjà à l’époque quelques membres du futur Dar Dmana. Puis, après le départ de Saïd, les autres membres de Dar Dmana nous ont rejoins. Nous avons remporté alors le premier prix du L’boulevard en 2005 catégorie fusion. 

Quels sont vos projets à venir?
Le groupe Dar Dmana a un album qui n’est pas encore dans les bacs. Nous devons le lancer au début de l’année, mais nous avons eu quelques difficultés aux niveaux des maisons de disques. Nous devons le diffuser soit sur Internet soit en le proposant à un éditeur. Sinon notre principal objectif est de faire un maximum de scènes. Nous avons fait un nombre correct cette année, notamment à l’Institut français en février, le Théâtre Mohammed V festival en mars, à Al Akhawane, au festival des musiques sacrées de Fès, Les nuits de la Méditerranée, Festival de Meknès, celui de Volubilis, des tournées avec Wana et Maroc Telecom… Ainsi notre principal but est de créer et de renforcer un lien privilégié avec le public. Et c’est ce contact avec le public qui récompense nos efforts. C’est ce qui nous ravit, et nous nourrit à chaque fois.

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