Chroniques

Et si la pluie ne tombait pas…

© D.R

Des sujets, j’en ai à la pelle, mais comme je suis un peu fatigué, j’ai peur de me prendre un râteau. Ça, c’est fait. En vérité, si j’ai choisi ce sujet, c’est parce que tout bêtement il fait l’actualité.

En fait, ce titre est trompeur. Je l’ai choisi juste pour vous interpeller avec une thématique certes éculée, mais qui reste toujours d’une efficacité et d’une fraîcheur sans cesse renouvelée. Comme vous me connaissez, je ne suis pas du tout quelqu’un de pessimiste ni de rabat-joie et je ne pense pas une seconde que la sècheresse que vit notre pays depuis déjà plusieurs semaines n’est que passagère et que nous allons bientôt être inondés – au bon sens du terme – par des pluies bienfaitrices, aussi bien pour nos terres qui tirent la langue que pour notre moral qui pique du nez. Mais, en attendant, le ciel est d’un bleu insolent et le beau temps est permanent.

Le soleil nous nargue toute la journée se croyant en plein mois d’août alors qu’il voit bien qu’il n’y a pas grand monde qui a envie de faire bronzette en ce moment. Quoique… En effet, certains sont aux anges et en profitent un max. Les uns sont en short et teeshirt et les autres en mini-jupe et débardeur. Et tous et toutes ont les yeux cachés par des lunettes de soleil comme sur La Croisette. Je ne les condamne pas, bien au contraire, parce que tous ces gens-là sont là, chez nous, pour cela : le soleil et le beau temps qu’ils n’ont pas chez eux, surtout à cette époque de l’année.

Bien entendu, vous l’aviez compris, il s’agit des touristes. Ils sont venus, ils ne sont pas tous là, mais déjà ceux qui sont là, nous devons les accueillir les bras grands ouverts et avec un immense sourire. Vous savez, avec les temps qui courent, un touriste ça vaut son pesant d’or… Je pense que je n’ai pas besoin de vous faire un dessin. Quelque part, nous devons nous estimer heureux qu’en cette période appelée par les professionnels «basse saison», ceux et celles qui sont venu(e)s chez nous aient trouvé que le temps est au beau fixe et la pluie aux abonnés absents.

Je vais même aller plus loin : si ça doit renforcer notre image de pays toujours ouvert et toujours accueillant, je suis prêt à prier avec si possible d’autres volontaires pour que le Bon Dieu retarde les averses si attendues à l’année prochaine afin que tous ceux et à toutes celles qui vont venir passer les fêtes de fin d’année chez nous puissent revenir chez eux tout bronzé(e)s. Et après leur départ, la pluie peut alors tomber autant et comme bon lui semble.

D’ailleurs, entre nous, et même si ça n’a rien à voir avec ce que je racontais jusque-là, ça serait bien aussi que la pluie attende encore un peu, le temps que certains chantiers, de voiries et autres, démarrés à la dernière minute, s’achèvent sinon nous risquons de tous de nous noyer dans la boue et tout ce qui va avec.

En attendant, il y a des embouteillages partout et nos voitures sont tout le temps poussiéreuses. Et à propos de poussière, je vais sauter du coq à l’âne et je vais vous re-parler de cette cargaison de 40 tonnes de cannabis qui a été appréhendée récemment par notre police. Il paraît qu’en plus de cette quantité gigantesque de fumette, on aurait trouvé plusieurs milliards en devises locale et étrangère et même en chèques dûment signés.

Comment ?Quel rapport avec la pluie ? Mais, il est flagrant, le rapport ! Il est clair que tout le monde n’est pas là, comme nous, en train de scruter constamment  le ciel avec l’espoir que le Bon Dieu nous pardonne nos péchés et nos méfaits et daigne nous envoyer cette pluie que nous souhaitons tant.

Pour d’autres, la pluie tout ça, c’est le dernier de leus soucis. Enfin, si, un peu, parce que leur marchandise a besoin quand même d’un peu d’eau. En tout cas, quand la récolte est bonne, et elle l’est souvent, ils savent comment en tirer le meilleur fruit et même souvent le meilleur usufruit. Pour faire un jeu de mot super facile, je dirais qu’avec ça, ils arrivent à se faire beaucoup de blé. Justement, c’est ce que cherche tout le monde à avoir. Car, comme dirait l’autre, sans blé, on est fauchés.

Bon, je crois que je commence à divaguer… Je vous l’avais dit, je suis un peu fatigué, mais comme vous avez vu, j’ai réussi quand même à boucler ma chronique. Comme quoi, la pluie et le beau temps n’ont pas fini de remplir les vides. Que Dieu remplisse nos puits et nos barrages, dites Amen.

En attendant, je souhaite à tous et à toutes celles qui, malgré les aléas du temps et les mauvais coups de la vie, ne perdent jamais espoir, un très bon week-end. Quant aux autres…

Un dernier mot sous forme de devinette pour rigoler quand même un peu : pourquoi on maintient dans leur fonction certains moqadems et cheikhs, même après l’âge de la retraite, alors qu’on refuse ce droit à tant d’autres fonctionnaires aussi «expérimentés», sinon plus ?

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