Chroniques

Hors-jeu : El Aynaoui, le Palestinien

Il était englouti dans la foule impressionnante et imposante qui a marché à Rabat dimanche dernier en solidarité avec le peuple palestinien. Anonyme. Autant que la femme qui marchait à ses côtés et qui n’était ni marocaine, ni arabe mais l’épouse d’un marocain et d’un arabe fier de l’être. Cette dame de bonne famille, cette maman est une Belge qui a tenu à s’associer à son mari pour dénoncer la barbarie sharonienne.
Vêtue d’une Djellaba, elle marchait avec dignité et manifestait avec indignation comme l’ont fait ses concitoyens à Bruxelles, qu’ils soient politiques, parlementaires ou citoyens ordinaires.
La Belgique est un petit pays en superficie, mais un pays grand, très grand par l’ouverture d’esprit de son peuple très imprégné par la tolérance, la défense les droits de l’homme et le courage politique de ses dirigeants. La transition est facile de Bruxelles à Rabat. La Belge d’obédience marocaine s’est jointe aux Marocains en compagnie de son mari qui est un grand homme et un grand sportif.
Un champion qui hisse très haut le drapeau national depuis plusieurs années sur les courts du tennis du monde entier. Younès El Aynaoui, puisqu’il ne pourrait s’agir que de lui, possède, en plus de son talent de tennismen , les vertus d’un homme de valeur. C’est un sportif mature, bien éduqué, intellectuel, modeste et toujours prêt à servir ses semblables. Il a marché dimanche pour la Palestine qui est une cause sacrée pour les Marocains, mais il marche depuis longtemps pour toutes les bonnes causes. À preuve depuis le lancement de la campagne de solidarité nationale pour les démunis, le pin’s jaune ne l’a jamais quitté. Fait sans précédent, Younès El Aynaoui l’a porté au cours de tous les tournois ATP qu’il a disputés cette année. Beau geste, d’un bel homme. Comme celui d’aller échanger des balles avec les enfants de quartiers populaires lors d’une récente inauguration d’un terrain de mini-tennis. Il a aussi offert du matériel sportif aux enfants les plus démunis du quartier Hay Mohammadi. L’homme est grand de taille, autant que l’est son coeur qui bat pour le bien-être des Marocains comme pour la préservation des Palestiniens de la barbarie sioniste.
Notre champion national a donné l’exemple et il faut qu’il soit généralisé pour que tous les athlètes marocains, arabes et musulmans portent l’autocollant d’Al Qods dans chaque manifestation sportive internationale.

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