Le 21ème FICMT a été clôturé, samedi 4 avril, par la cérémonie de remise des prix. Et comme prévu, les travaux de cette soirée ont débuté par l’hommage rendu à l’artiste égyptien Ahmed Ezz, et ce, après celui rendu, lors de la cérémonie inaugurale de cette édition, à l’artiste marocaine Touria Jabrane. «Je suis très ravi d’être honoré au Maroc que je visite pour la sixième fois et auquel je voue un grand respect et amour», a-t-il précisé. Présidé par le Franco-marocain Ali Sekkaki, le jury du long-métrage a décidé de remettre le Grand prix Tamouda 2015 au réalisateur italien Mario Martone pour son film «Il Giovane Favoloso». D’une durée de 137 min, celui-ci est une œuvre biographique, où s’entremêlent le génie, la souffrance, la poésie et l’amour.
Mario Martone voulait à travers ce film, produit en 2014, retracer l’histoire atypique du poète, écrivain, philosophe et moraliste italien Giacomo Leopardi (1798-1837). Issu d’une famille noble de province, cet enfant prodige a choisi de tout quitter: sa famille et ses proches ainsi que la vie facile qu’il menait et ne convenait pas à son esprit rebelle. Alors que le réalisateur marocain Mohamed Chrif Tribak s’est vu attribuer, la même soirée, le prix du public pour son long-métrage «Les petits bonheurs», qui parlait d’une amitié ambiguë, naissant entre deux filles de 17 ans. «Ce prix vient à point nommé, et ce pour démontrer le grand intérêt suscité par «Les petits bonheurs» et contredire les allégations, selon lesquelles un grand nombre de public a quitté la salle lors de sa présentation», a affirmé Mohamed Chrif Tribak à l’issue de cette cérémonie de clôture.
Concernant le prix de la première œuvre, celui-ci a été décerné, cette année, au réalisateur turc Kaan Müjdeci pour son film «Sivas».
Celui de Mohamed Rekkab (prix spécial du jury) a été attribué au cinéaste géorgien George Ovashvili pour son film «La Terre éphémère». Le prix des droits de l’Homme est revenu à «La moitié du ciel» de son réalisateur marocain Abdelkader Lagtaâ. Celui d’interprétation masculine a été décerné à Asser Yacine pour son rôle dans «Les murs de la lune» et dont le trophée a été remis, en l’absence de cet acteur égyptien, au réalisateur du film Tarik Aryane. Alors que l’actrice espagnole Lola Duenas s’est vue attribuer le prix d’interprétation féminine pour sa participation dans «Los fenómenos» de Alfonso Zarauza.
Il est à noter que le Grand prix de Tétouan pour le court-métrage a été du lot du réalisateur marocain Kamal Lazraq pour «Moul Lkelb». Alors que «Roshmia» du Palestinien Salim Abou Jabal a été distingué comme meilleur film documentaire de cette 21ème édition. «Le jury a été sensible à cette tragédie vécue, à travers l’expulsion d’un vieux couple palestinien de son taudis, situé près de Haïfa, et de sa destruction par la police israélienne», selon les membre du jury.
