Economie

Ça roule pour M’dina bus

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Le changement est bien perceptible, en ce lundi 1er novembre 2004, premier jour de l’entrée en service de M’dina Bus, entreprise délégataire du transport urbain à Casablanca. Sur la ligne numéro 90, reliant Hay Mohammadi au quartier Oulfa, les visages des usagers arboraient un ère de revanche. Les discussions d’ailleurs à bord étaient essentiellement tournées autour de l’état satisfaisant des bus, nouvellement introduits, ainsi que sur les prix (2,50 DH contre 3,50 DH chez le service privé).
Lors d’une cérémonie de lacement officiel du démarrage de la concession, organisée dans la soirée du 31 octobre, trois « nouveaux » bus ont été présentés en avant-première à la presse, en présence du wali du Grand Casablanca, du président du conseil de la ville et de nombreuses personnalités. Le wali M’hammed Dref a tenu tout d’abord à saluer le respect des délais initialement fixés pour le démarrage de la concession du groupement constitué d’El Bahja Bus, Haddou Bus Finances.Com et de la RATP. « Même si le parc n’est pas entièrement neuf, nous escomptons une refonte globale du matériel roulant lors de la montée en charge de l’entrée en service du nouveau concessionnaire, alors qu’actuellement nous nous sommes retrouvés avec une trentaine de véhicules en circulation », précise le wali de Casablanca. Ce sont ainsi quelques 320 bus qui ont été introduits dès le 1er novembre, pour 42 lignes en exploitation. Ce chiffre sera porté à 450 bus à la fin de l’année 2004, pour 60 lignes exploitées.
Le business plan initial prévoit la mise en servie de 600 bus au 31 décembre 2005, pour atteindre 1.200 bus en 2009. Les lignes en exploitation, passeront ainsi de 60 en 2004 pour atteindre 75 en 2009. De son côté, Mohamed Sajid, maire de Casablanca, a plutôt mis l’accent sur la gestion épineuse du dossier.
L’un des principaux points reste la reprise du personnel de la RATC. «L’objectif est de permettre à la plus grande partie du personnel de la RATC de reprendre une activité normale dès la démarrage des opérations », explique Mohamed Sajid.
Ainsi, une partie du personnel sera immédiatement utilisée dans la continuité des missions que rependra la nouvelle société. « Un plan de formation sera mis en place afin d’assurer au mieux l’adéquation des compétences du personnel et métiers dès la deuxième année de l’opération », tient à préciser Khalid Chrouate, P-dg de M’dina Bus. Ce plan de formation s’inscrit dans la dynamique de croissance de la société axée sur le développement du parc, de l’offre, l’introduction de méthodes et matériels. Dans ces sens, l’apport du partenaire RATP Développement sera d’une grande utilité : l’apport d’un soutien certain, la compétence d’un exploitant de systèmes de transport complexes et la capacité de mobilisation permanente de son expertise.
Le wali a, par la même occasion, annoncé la création prochaine d’une direction du transport urbain au sein de la wilaya qui s’occupera des problèmes de ce transport et contribuera à l’élaboration du plan de déplacement urbain dans la ville de Casablanca et sa périphérie.
M. Chrouate a, de son côté, expliqué que les objectifs de l’entreprise délégataire visent à offrir un réseau de qualité, attractif par son confort, sa fréquence et son coût d’usage.
Les tarifs pratiqués varient entre 2,40 DH et 3,00 DH en ville et 4,50 DH entre la ville et la périphérie. À l’issue d’un appel d’offres international lancé fin 2003, le contrat de gestion déléguée du réseau d’autobus à Casablanca, pour une durée de 15 ans, a été signé, le jeudi 5 août 2004. La gestion déléguée du service du transport urbain, qui doit desservir une population estimée à plus de 4 millions d’habitants, a été confiée la Régie autonome du Transport parisien (RATP) Développement et ses associés, la société M’Dina adjudicataire, qui sera formée du groupe Chrouate, exploitant privé de 13 lignes à Casablanca, de la holding financière marocaine, Finance.com.
Selon les termes du contrat, le concessionnaire s’est engagé à reprendre le lourd passif de la RATC, avec son parc vétuste d’autocars et son déficit financier abyssal.
En contrepartie de cet engagement, le repreneur bénéficiera de nombreux avantages, notamment fiscaux, dont l’objectif est un démarrage rapide et efficace du service. Le réseau total actuellement exploité par la RATC est de 2.117 km. La moyenne par ligne est donc de 14,5 km.

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