ALM : L’accord de pêche Maroc-UE vient d’être adopté par le Parlement européen. Une décision qui intervient six ans après l’expiration du précédent accord en 1999. Après une attentede tant d’années, que peut gagner le Maroc aujourd’hui ?
Mohand Laenser : Vous savez, le Maroc n’a jamais fermé les portes des discussions et négociations avec l’Union européenne. Près de 70 % des échanges commerciaux du Royaume se font avec ce partenaire. C’est dire que l’adoption de cet accord de pêche n’est pas une affaire d’argent seulement ! Il faut placer cet accord dans un contexte général.
Que voulez-vous dire au juste ?
Au-delà du volet financier, il faut prendre en considération les autres aspects que revêt cet accord entre le Maroc et l’Union européenne. Il s’agit également de tirer le secteur de la pêche vers le haut. Et bien évidemment, l’accord de pêche a un volet politique.
Pourquoi donc la conclusion de cet accord a pris tout ce temps ?
Vous savez, le Maroc aurait pu tirer profit de la surenchère de 1999. Il aurait pu arracher une manne financière plus importante. Mais nous tenons à avoir d’excellents rapports avec l’Union européenne.
Quels sont les pays européens qui tireront le plus profit de cet accord ?
Une bonne partie des licences prévues par cet accord est concédée aux Espagnols. Mais la répartition de ces 119 licences reste un problème interne, qui concerne uniquement l’Union européenne et qui doit être résolu par les autorités concernées de ces pays en collaboration avec les associations professionnelles.
L’accord prévoit un rapport chaque année. Pourquoi faire ?
Effectivement, c’est un rapport qui va être établi de manière conjointe par les deux parties signataires. Cela nous permettra, entre autres, de préserver nos ressources halieutiques. En plus, il y a également un contrôle des bateaux et des prises à travers différents moyens prévus par le texte de l’accord.
Les Espagnols raflent la mise
|