Le gouvernement japonais a décidé, dimanche, d’augmenter le prêt d’argent d’urgence accordé par la Banque de développement du Japon à la première compagnie aérienne du pays, Japan Airlines (JAL), à court de trésorerie, selon les informations rapportées par les médias. La Banque de développement du Japon (DBJ), une institution à capitaux publics, a déjà consenti en novembre une avance à JAL de l’ordre de 100 milliards de yens (750 millions d’euros), laquelle serait doublée et donc portée à 200 milliards de yens (1,5 milliard d’euros). JAL, qui croule sous les dettes et cumule les pertes, a un besoin pressant de fonds. Menacée de faillite, elle a déjà demandé à être temporairement exemptée de rembourser les crédits antérieurs en attendant de bénéficier d’importantes aides financières publiques et privées dans le cadre d’un programme de restructuration de grande ampleur en préparation.Le gouvernement veut entre-temps éviter que les avions de JAL restent cloués au sol, ce qui serait, selon lui, extrêmement dommageable pour l’activité économique nationale et l’image du pays.
L’exécutif nippon a récemment créé un comité spécial chargé de suivre le processus de remise sur pied de JAL et confié la gestion pratique de ce lourd dossier à une entité semi-publique de revitalisation des sociétés, ETIC, créée mi-octobre. JAL doit aussi conclure prochainement un partenariat, assorti d’un apport financier, avec une ou plusieurs compagnies étrangères qui se disputent sa position stratégique en Asie.
Selon le quotidien Asahi Shimbun de dimanche, JAL envisagerait de s’associer au groupe américain Delta Air Lines et de rejoindre par la même occasion l’alliance SkyTeam, afin de consolider ses activités internationales, particulièrement en Asie.